
... pour l'État-major, expédier le Gneisenau et le Hipper vers l'Islande devrait suffisamment attirer l'attention - et surtout les moyens - des Britanniques que pour permettre au Scharnhorst de rallier tranquillement l'Allemagne.
Mauvais calcul : sachant leur proie blessée, ces derniers ne sont pas prêts à se laisser leurrer si facilement : peu après son appareillage de Trondheim, le Scharnhorst est à nouveau la cible d'appareils de la RAF et de la Fleet Air Arm britanniques qui, même s'ils se révèlent incapables de mettre au but, s'empressent de rameuter la Royal Navy, contraignant alors le Scharnhorst à se précipiter à Stavanger, à l'extrême sud de la Norvège, pour y attendre la fin de l'orage avant de pouvoir rejoindre Kiel et une cale sèche qui va l'héberger jusqu'en décembre.
Pire encore : comme il est dit que l'un de ces croiseurs de bataille ne va jamais sans l'autre, c'est le Gneisenau qui, à peine sorti de Trondheim, se retrouve frappé par une torpille du Clyde, un grand sous-marin océanique en maraude.Touché à l'étrave, le Gneisenau n'a d'autre choix que de s'en retourner piteusement à Trondheim, pour y bénéficier à son tour de réparations d'urgence effectuées par les mêmes ouvriers qui venaient tout juste d'en finir avec le Scharnhorst !
Le 25 juillet, suffisamment guéri pour pouvoir reprendre la mer, le Gneisenau, escorté par le Hipper mais aussi par le croiseur léger Nürnberg et plusieurs destroyers quitte enfin Trondheim pour Kiel... et un chantier naval qui va lui aussi l'accueillir jusqu'en décembre 1940.















































