
... "Il semble qu'il y ait quelque chose qui n'aille pas avec nos foutus bateaux" avait sobrement constaté l'amiral Beatty après avoir assisté à une explosion qui avait failli engloutir le croiseur de bataille Princess Royal, et alors que son propre Lion, ravagé par les flammes, n'avait lui-même échappé à la destruction que par miracle.
De fait, si les 28 cuirassés britanniques de type Dreadnought s'en étaient tous sortis sans gros dommages, 3 des 9 croiseurs de bataille engagés au Jutland s'étaient brisés en deux, tandis que les 6 autres avaient tous subis d'importants dégâts.

Au Jutland, deux ans à peine après une Bataille des Falklands qui avait consacré leur triomphe, les croiseurs de bataille avait donc subi leur Berezina, la faute incombant en grande partie à un blindage insuffisant - tribut à payer pour une vitesse élevée - qui, contrairement à ce que l'on avait espéré, ne leur permettait pas de subir le feu de véritables cuirassés.
Les conséquences n'allaient pas tarder à suivre...
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