
... ayant perdu la quasi-totalité de sa flotte au lendemain de la 1ère G.M., l'Allemagne n'était pas signataire du Traité de Washington de 1922, où elle n'avait d'ailleurs pas été invitée.
Elle demeurait en revanche soumise aux conditions - les Allemands préféraient employer le terme, bien plus fort, de diktats - du Traité de Versailles de 1919 qui, par rapport à celui de Washington, n'avait pas, dans le domaine naval, fait la distinction entre cuirassés et croiseurs, mais s'était plutôt contenté d'interdire à l'Allemagne de posséder de grands navires de ligne,... à l'exception de huit vieux cuirassés construits au tout début du siècle, bien avant l'avènement du Dreadnought.
Lents, sous-armés, faiblement blindés, ces navires étaient déjà irrémédiablement démodés avant-guerre et, après celle-ci, paraissaient à peine utilisables pour une éventuelle défense côtière, raison pour laquelle les puissances victorieuses en avaient autorisé le maintien au sein d'une Marine allemande ainsi réduite à peau-de-chagrin.

Lorsque tous ces vieux bâtiments auraient été remplacés, au début des années 1930, l'Allemagne disposerait donc, au mieux, de huit croiseurs de 10 000 tonnes, tous dotés de canons de 152 ou 203mm au maximum, ce qui ne constituerait une menace pour personne.
Les Allemands en avaient pourtant décidé autrement...
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