vendredi 7 décembre 2012

3563 - la vérité du jour...


... à leur apparition, en 1908, les croiseurs de bataille se voulaient le compromis idéal entre les cuirassés (fortement armés et blindés mais très lents) et les véritables croiseurs (rapides mais dotés d'un armement limité et dépourvus de blindage).

Grâce à leur vitesse semblable, sinon supérieure, à celle des croiseurs, ils pouvaient reprendre à leur compte les missions de reconnaissance à grande distance traditionnellement dévolues à ces derniers, alors qu'avec leur puissant armement, équivalant à celui des cuirassés, ils semblaient en mesure de tenir leur rang en cas de bataille rangée.

Ce compromis avait évidemment été obtenu au détriment du blindage, inférieur à celui de véritables cuirassés, mais lors de la Bataille des Falklands, il avait en tout cas fait merveille : plus rapides que les Scharnhorst et Gneisenau, les croiseurs de bataille britanniques n'avaient eu aucune peine à les rattraper, puis à les écraser sous leurs obus de 305mm tout en demeurant imperméables à ceux de 210mm des croiseurs allemands.

Mais deux ans plus tard, au Jutland, dans la première et dernière bataille rangée entre la Grand Fleet et la Hochseeflotte, l'affaire avait en revanche très mal tourné : alors que les deux adversaires alignaient respectivement 28 contre 16 cuirassés de type Dreadnought et 9 contre 5 croiseurs de bataille, ces derniers avaient subi des dégâts et des pertes totalement disproportionnés.

Côté britannique, les croiseurs de bataille Indefatigable, Queen Mary et Invincible (vainqueur aux Falklands deux ans plus tôt) avaient explosé et s'étaient brisés en deux en ne laissant à chaque fois que quelques survivants sur des équipages de plus de 1 000 hommes...

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