dimanche 23 décembre 2012

3579 - l'incident de l'Altmak

... après plusieurs semaines de réparations qui - du moins l'espère-t-on - ont amélioré leurs qualités nautiques, les Scharnhorst et Gneisenau ont été expédiés en Baltique pour des exercices de tirs... et pour se préparer à la vaste opération que la Kriegsmarine se propose de monter contre la Norvège.

Loin d'être auto-suffisant, le Reich dépend en effet, pour son effort de guerre comme pour son industrie en général, de larges importations de minerai de fer en provenance de Suède neutre.

Or, une bonne partie de ces importations passe par le port norvégien de Narvik, puis transite tout au long des côtes de Norvège jusqu'en Allemagne.

En hiver, cette "route du fer" est même la seule possible, raison pour laquelle elle constitue un enjeu de première importance pour les deux camps.

Le prologue débute le 16 février 1940, lorsqu'au beau milieu des eaux territoriales norvégiennes, donc en violation des lois internationales, le destroyer britannique Cossack intercepte le pétrolier allemand Altmark, lequel s'en revient tranquillement vers le Reich avec à son bord plusieurs dizaines de marins britanniques capturés lors de la campagne du Panzerschiff Admiral Graf Spee dont il était le navire-ravitailleur (1)

L'abordage qui s'ensuit, et qui va se traduire par l'échouage de l'Altmark et la mort d'une demi-douzaine de marins allemands, montre à la fois la détermination des Britanniques, mais aussi la fragilité de la neutralité norvégienne, une neutralité qu'Hitler, ulcéré par l'incident, est bien résolu à violer à son tour à la première occasion...

(1) l'Altmark avait échappé à la destruction du Graf Spee, au large de Montevideo, le 17 décembre 1939

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