
... bien qu’ayant vu sa souveraineté violée par l’action des Britanniques contre le pétrolier allemand Altmark, le gouvernement norvégien, cherchant désespérément à éviter de se retrouver plongé à son tour dans la guerre, a préféré jouer profil bas.
En vain : prise en tenaille entre les intérêts vitaux du Reich et ceux, stratégiques, de la Grande-Bretagne et de la France, la malheureuse Norvège - mais aussi le Danemark voisin - n’est depuis longtemps plus maître de son destin.
Le 8 avril 1940, les Britanniques commencent à miner les eaux norvégiennes afin d’imposer un blocus naval, offrant ainsi à Hitler le parfait prétexte pour justifier l’Opération Weserübung - l’invasion de la Norvège et du Danemark - sur lequel son État-major travaille depuis des semaines.
S’agissant de la Norvège, le dit plan va consister à y expédier plusieurs dizaines de milliers de fantassins que l’on embarquera non pas sur de traditionnels - et donc fort lents - cargos, mais bien sur les propres navires de guerre de la Kriegsmarine, ce qui devrait tout à la fois permettre de gagner du temps et favoriser l’effet de surprise.
Concrètement, cela revient aussi à mobiliser la quasi-totalité de la flotte de surface : dans la nuit du 6 avril, les Scharnhorst et Gneisenau, accompagnés d’une dizaine de destroyers, ont donc quitté Wilhemshaven à destination de Narvik; l’Admiral Hipper en a fait de même pour Trondheim; plusieurs croiseurs légers ont également appareillé pour Bergen et Kristiansand tandis que le croiseur lourd Blücher et le Panzershiff Deutschland, récemment rebaptisé Lützow (1) sont quant à eux partis pour Oslo...(1) après la destruction du Graf Spee en décembre 1939, Hitler et Raeder avaient jugé préférable de changer le nom - par trop symbolique - du Panzerschiff Deutschland, et lui avait attribué celui du croiseur lourd Lützow, revendu à l’URSS
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