
Pour la Reichsmarine (2), ce bâtiment et ses deux frères sont avant tout destinés à la guerre de course contre le trafic maritime de l’adversaire, raison pour laquelle ils bénéficient d’une autonomie qui peut dépasser 16 000 kms à la vitesse de croisière de 20 nœuds.
Filant au maximum 28 noeuds, ces Panzerschiff sont certes 3 à 4 nœuds plus lents que de véritables croiseurs comme les Ajax ou Exeter britanniques (3), mais avec leurs canons d’une puissance et d’une portée incomparablement supérieures à ceux-ci, ils devraient en principe être en mesure de les tenir à l’écart.

Mais en ce début des années 1930, les "vrais" cuirassés, comme le Nelson britannique ou le Colorado américain, ne dépassent pas les 22 ou 23 nœuds, ce qui, là encore, devrait garantir la sécurité des navires allemands
En fait, dans le monde entier, il n’existe qu’une poignée de navires, par ailleurs déjà anciens, qui sont capables de battre les dits Panzerschiff à la fois en vitesse et en puissance de feu.
Des navires que tout le monde ou presque a oublié depuis la Bataille du Jutland de 1916.
Des croiseurs de bataille...
(1) contrairement à ce que l’on entend souvent, ces trois navires avaient en fait été commandés, et mis sur cales, bien avant l’arrivée d’Hitler au pouvoir : les travaux sur le dernier d’entre-eux, le Graf Spee, ayant débuté dès le mois d’octobre 1932
(2) ayant succédé à la Kaiserliche Marine en 1918, la Reichsmarine sera à son tour rebaptisée Kriegsmarine en 1935
(3) qui, en compagnie de l’Achilles affronteront le Panzerschiff Admiral Graf Spee lors de la Bataille du Rio de la Plata, en décembre 1939
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