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76 mètres de long, 1.120 tonnes, six tubes lance-torpilles (quatre à
l'avant, deux à l'arrière) et un canon de 105mm : le type IX-C était une machine à l’efficacité toute germanique, conçue pour donner la mort froidement, rapidement, à un ennemi qui, jusqu'au dernier moment, ne se sera pas aperçu de sa présence...
De fait, dans la plupart des cas, les navires alliés, qui se traînent à 12 nœuds sur l’Atlantique, groupés en convois comme lors de la guerre 1914-1918, sont attaqués de nuit, lorsque les guetteurs qui n’ont pas succombé à la somnolence peinent à distinguer au devant d’eux.
La traversée dure plusieurs semaines, et si la peur reste omniprésente, c’est surtout l’ennui qui domine. Si le navire transporte du charbon, des tanks, des locomotives ou des camions, le marin se couche tout habillé et avec son gilet de sauvetage, car s’il est torpillé, le bâtiment coulera en quelques minutes, parfois en quelques secondes. En revanche, si le navire transporte de l’essence ou des explosifs, le marin peut se permettre de dormir en pyjama : la moindre explosion entraînant une mort aussi assurée qu’instantanée, dans une mer recouverte de flammes.
Chez les sous-mariniers allemands, la traque est également éprouvante. Il faut repérer les convois alliés et coordonner l’attaque avec les autres sous-marins, qui opèrent généralement en meutes. La traversée et la traque s’effectuent toujours en surface, au diesel. La plongée ne s’opère qu’au moment de l’attaque, et pour échapper aux frégates, corvettes et destroyers qui escortent le convoi. Bien que très fiables, les diesels allemands ne donnent qu’un maximum de 18 nœuds, soit une vitesse à peine supérieure à celle du convoi, et inférieure à celle des escorteurs qui l’encadrent. En plongée, et sur batteries, la vitesse chute à 7 ou 8 nœuds, et l’autonomie à quelques heures.
C’est donc une guerre tactique, qui épuise les équipages. Une guerre où le chasseur tente se placer en position favorable pour surprendre sa proie,... mais où il risque également de se faire surprendre à son tour. On ne compte plus les sous-marins qui, voulant surprendre, ont été surpris par un hydravion ou un navire d’escorte, et grenadés à mort...