lundi 7 juin 2004

456 - l'annexion des Sudètes

... le 1er octobre 1938, l'encre des accords de Münich à peine séchée, les troupes allemands avaient pénétré dans le territoire des Sudètes, follement acclamées par plus de trois millions de germanophones.

Ayant compris que la France et la Grande-Bretagne ne feraient rien pour venir en aide à leur allié tchécoslovaque, comme ils s'y étaient pourtant engagés lors du Traité de Locarno de 1925 et une clause additionnelle aux accords de Münich, la Pologne et la Hongrie décidèrent à leur tour de passer à table, la première en s'emparant du territoire de Taschen, la seconde en annexant le sud de la Slovaquie.

Trois semaines plus tard, une directive secrète d'Hitler visant à s'emparer de ce qui restait de la Tchécoslovaquie, ramena les accords de Münich à leur juste valeur : celle d'un chiffon de papier.

Le 14 mars de l'année suivante, l'armée allemande passa à l'acte, et s'empara du reste de la Tchécoslovaquie - la rebaptisant protectorat de Bohème-Moravie - de nouveau sans que Paris et Londres n'interviennent.

Une fois de plus, l'audace hitlérienne avait payé, fait taire ses détracteurs, et permis à l'Allemagne d'augmenter son territoire de manière considérable, pour un coût dérisoire.

Une semaine plus tard (21 mars 1939), Hitler annonça sa ferme intention de rééditer l'opération, cette fois au détriment de la Pologne, dont il exigea qu'elle lui restitue le "corridor de Dantzig", ville majoritairement germanophone mais enclavée au sein du territoire polonais.

Dix jours plus tard (31 mars 1939), la France et la Grande-Bretagne déclarèrent leur soutien à la Pologne et à son gouvernement, qui avait rejeté les exigences allemandes.

Trois jours plus tard, Hitler ordonnait à l'État-major de préparer un plan d'invasion de la Pologne...

1 commentaire:

Vautour2b a dit...

Félicitation pour cet article sur le démembrement de la Thécoslovaquie!
Il est l'un des rare à évoquer le rôle peut glorieux de la Pologne et de la Hongrie dans cette affaire.
L'occupation de la région de Teschen, par les troupes polonaise et celle de la Ruthénie par les troupes Hongroise, et un fait qui est bien trop souvent ignoré dans la plupart des médias (tout au moins en France)

Frédéric Gaugenot