dimanche 6 juin 2004

455 - de Vienne à Munich

... le 4 février 1938, Adolf Hitler donna le coup de balai final aux derniers téméraires qui osaient encore contester ses décisions au sein du gouvernement.

Prétextant l'impérieuse nécessité de préserver la haute tenue morale du régime, il limogea le Ministre de la Guerre Werner Von Blomberg (qui s'était remarié avec une ancienne prostituée) et le chef des armées Werner Fritsch (accusé d'homosexualité)

Dans la foulée, le tiède Ministre des Affaires étrangères Konstantin Von Neurath fut remplacé par le docile Joachim Von Ribbentrop, tandis que Hitler, qui n'avait jamais dépassé le grade de caporal, prit en personne le commandement de l'armée.

Le 12 mars, les troupes allemandes pénétrèrent en Autriche, frénétiquement acclamées par les Autrichiens eux-mêmes, et sans que l'Angleterre ou la France n'interviennent. Le lendemain, l'Anschluss consacrait la fusion de l'Autriche à l'Allemagne

Un mois plus tard, le Führer renoua avec ses vieilles habitudes, en faisant approuver l'opération par un plébiscite remporté à 99% des électeurs allemands.

Le 30 mai, dans une directive adressée à la Wehrmacht, Hitler renouvela son intention d'envahir la Tchécoslovaquie, officiellement pour "libérer" la population germanophone des Sudètes, annexée à la Tchécoslovaquie par le Traité de Versailles de 1919.

Le 18 août, persuadé de l'imminente intervention de la France et de la Grande-Bretagne, le chef d'État-major Ludwig Beck présenta sa démission.

Mais le 29 septembre, contre toute attente, Neville Chamberlain et Edouard Dalladier, réunis à Münich, cédèrent aux revendications hitlériennes, et sacrifièrent leur allié chécoslovaque afin, affirmèrent-il, de "garantir la Paix pour notre génération"...

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