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| Le New Orleans, au lendemain de la bataille. L'étrave et la première tourelle ont disparu |
... 23h27
Mais, et nouveau couac, les inévitables flashs des tirs américains ont évidemment pour effet d'indiquer leurs positions exactes aux destroyers japonais.
De 23h23 à 23h33, ceux-ci, en ce compris le malheureux Takanami, leur expédient donc pas moins de quarante-quatre torpilles !
A la distance où ils se trouvent, et s'ils n'étaient visés que par des engins analogues à leurs propres Mark 15, les croiseurs américains ne courraient pas grand-risque mais le problème, et le couac de plus, c'est que la Type 93 japonaise ne joue par du tout dans la même catégorie !
Plus longue de deux mètres, pesant une tonne de plus que la Mark 15, et par ailleurs bien plus fiable qu'elle, la Type 93, alimentée à l'oxygène pur, a en effet une portée d'au moins 20 000 mètres (1), c-à-d... facilement deux fois plus grande que sa rivale américaine !
Et comme les croiseurs américains, progressant en file indienne, maintiennent imperturbablement leur cap initial et leur vitesse d'environ 20 nœuds, la suite est dès lors inévitable.
A 23 h 27, alors que le Minneapolis en est à sa neuvième salve, deux torpilles le frappent à l'avant, arrachent l'étrave jusqu'à la première tourelle, tuent une quarantaine de marins et coupent l'électricité dans tout le bâtiment.
Mais, et nouveau couac, les inévitables flashs des tirs américains ont évidemment pour effet d'indiquer leurs positions exactes aux destroyers japonais.
De 23h23 à 23h33, ceux-ci, en ce compris le malheureux Takanami, leur expédient donc pas moins de quarante-quatre torpilles !
A la distance où ils se trouvent, et s'ils n'étaient visés que par des engins analogues à leurs propres Mark 15, les croiseurs américains ne courraient pas grand-risque mais le problème, et le couac de plus, c'est que la Type 93 japonaise ne joue par du tout dans la même catégorie !
Plus longue de deux mètres, pesant une tonne de plus que la Mark 15, et par ailleurs bien plus fiable qu'elle, la Type 93, alimentée à l'oxygène pur, a en effet une portée d'au moins 20 000 mètres (1), c-à-d... facilement deux fois plus grande que sa rivale américaine !
Et comme les croiseurs américains, progressant en file indienne, maintiennent imperturbablement leur cap initial et leur vitesse d'environ 20 nœuds, la suite est dès lors inévitable.
A 23 h 27, alors que le Minneapolis en est à sa neuvième salve, deux torpilles le frappent à l'avant, arrachent l'étrave jusqu'à la première tourelle, tuent une quarantaine de marins et coupent l'électricité dans tout le bâtiment.
Une minute plus tard, et voilà son suivant New Orleans touché au même endroit. Mais, dans son cas, l'explosion, qui entraîne celle d'une soute à munitions, est si violente qu'en plus de l'étrave c'est toute la plage avant, et la première tourelle, qui disparaissent purement et simplement avec tous les marins qui s'y trouvent !
Et ce n'est malheureusement pas fini...
(1) la portée d'une torpille dépend de la vitesse à laquelle elle a été réglée avant le tir. A sa vitesse maximale, d'environ 48 noeuds, la Type 93 porte à 20 000 mètres, mais à 40 000 mètres à 33 noeuds seulement
_reaching_Tulagi_on_1_December_1942.jpg)
1 commentaire:
Bonjour, remarquable blog...
C'est après la guerre que la torpille japonaise "type 93 " a été surnommée "longue lance" par un chroniqueur..américain.
Ceci dit quelque soit le nom c'était une arme redoutable (longue portée , forte charge de combat, et surtout précision et fiabilité, un tribut à la minutie et au sens du détail des mécaniciens nippons).
Il s'agissait d'une torpille embarquée sur des navires de surface (la version pour sous marins était plus courte et moins performante) .
Les torpilles américaines et aussi , dans une certaine mesure les torpilles allemandes avaient souffert de maladies de Jeunesse, et dans un contexte de restrictions de crédits les torpilles américaines les plus récentes n'avaient jamais été testées en exercice, vu leur coût...
En Allemagne comme aux USA il y avait eu des concerts de pleurs et de grincements de dents.
C'est Gunther Prien ,le bourreau du Royal Oak à Scapa Flow, qui, en bon marin ne mâchant pas ses mots , déclare tout net à Dönitz : "Amiral il est inutile de me renvoyer au combat avcec un fusil en bois"
C'est le Commandant américain Frederick Warder, alias Fearless Freddie, pacha de l'USS Seawolf,un des meilleurs "as " américains , qui , écoeuré des fantaisies de ses torpilles, se présente à guère plus d'un kilomètre d'un cargo japonais à l'ancre dans un ilot du pacifique (autant dire à bout portant) et fait filmer par son second (un fana de cinéma qui a adapté une caméra sur le périscope) les trajectoires des torpilles "modernes" MK 14(une pleine gerbe de 4 qui ratent la cible), fait un rond dans l'eau pour recharger les tubes , recommence (avec un résultat à peine meilleur) et finalement liquide le cargo avec deux torpilles Mk 10 ancien modèle tirées par les tubes arrière...moyennant quoi il ne lui reste plus qu'à rentrer à sa base et a gueuler comme un putois...mais la correction des problèmes tardera à venir.
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