Mais, nouveau couac, pour des raisons jamais élucidées, Wright va mettre deux bonnes minutes avant d'envoyer une réponse,... où il explique que, selon lui, l'ennemi est encore trop loin.
Stupéfaction sur la passerelle du Fletcher et des autres destroyers où, la discipline étant ce qu'elle, chacun doit néanmoins obéir et réfréner son désir d'envoyer les torpilles.
Deux autres interminables minutes s'écoulent avant que parvienne enfin l'autorisation tant attendue mais, nouveau et cette fois inévitable couac, les positions respectives des deux flottilles ont évidemment changé dans l'intervalle, en sorte que lorsque les vingt-quatre cylindres d'acier - ceux du Maury étant demeurés dans les tubes - jaillissent enfin, à 23h20, la configuration de tir est devenue tout sauf optimale,... et les torpilles elles-mêmes quasiment rendues à leur limite de portée pratique !
De fait, aucune des vingt-quatre Mark 15 ne parvient à toucher quoi que ce soit !
Sans attendre le résultat de leurs tirs, mais conformément aux instructions reçues, les quatre destroyers américains - qui ne participeront plus à la suite de l'engagement - vident aussitôt les lieux à vitesse maximale, se contentant d'envoyer quelques obus éclairants dans la direction des navires japonais avant de disparaître dans la nuit.
Encore une minute et, à 23h21, le Minneapolis, qui mène la ligne des cinq croiseurs américains, ouvre le feu avec ses 203mm, rapidement imité par ses homologues.
Bientôt touché par plusieurs obus, et transformé en amas de ferrailles, le Takanami est en flammes et sera abandonné par son équipage vers 01h30.
Premier succès américain, donc...

Aucun commentaire:
Publier un commentaire