B-29, survolant Iwo-Jima, le Mont Suribachi à l'avant-plan |
… dit autrement, pas plus que celle de Peleliu, la capture d’Iwo-Jima, obtenue elle aussi à un coût matériel et humain exorbitant, n’était stricto sensu nécessaire à l’effort de guerre américain, alors que le fait d’y renoncer n’aurait au contraire strictement rien changé au déroulement de la guerre et à l’issue depuis longtemps inévitable de celle-ci
… "pourtant, dire cela, c'est ignorer le fait que dans chaque campagne de chaque guerre, des sacrifices sont régulièrement consentis, qui s’avèrent totalement disproportionnés avec l'importance réelle des objectifs.
Sauf si Nimitz avait pris la décision invraisemblable de renoncer à un engagement terrestre pendant que l’Armée combattait aux Philippines, et plutôt attendu l'effondrement naturel de l'ennemi par le biais des bombardements, du blocus, et des carences industrielles et alimentaires, l’assaut sur Iwo Jima était presque inévitable.
A raison ou non, l'ennemi attachait une grande valeur à cette île, et prenait grand soin de sa défense. Il aurait fallu un jugement stratégique d'une remarquable prescience pour résister à l'envie de détruire la garnison de ce rocher, qui était des rares points d'appui solides au milieu de l'océan" (1)
En d’autres termes, l’île Iwo-Jima a été conquise simplement parce qu’elle était là, parce que les Japonais y entretenaient une importante garnison, parce qu’elle se trouvait sur le chemin qui menait au Japon,… et parce que dans toute guerre, il faut bien se résoudre de temps à autres à combattre ici et là, et pas simplement se contenter d’attendre que l’ennemi reconnaisse lui-même sa défaite…
(1) Hastings, op cit
… "pourtant, dire cela, c'est ignorer le fait que dans chaque campagne de chaque guerre, des sacrifices sont régulièrement consentis, qui s’avèrent totalement disproportionnés avec l'importance réelle des objectifs.
Sauf si Nimitz avait pris la décision invraisemblable de renoncer à un engagement terrestre pendant que l’Armée combattait aux Philippines, et plutôt attendu l'effondrement naturel de l'ennemi par le biais des bombardements, du blocus, et des carences industrielles et alimentaires, l’assaut sur Iwo Jima était presque inévitable.
A raison ou non, l'ennemi attachait une grande valeur à cette île, et prenait grand soin de sa défense. Il aurait fallu un jugement stratégique d'une remarquable prescience pour résister à l'envie de détruire la garnison de ce rocher, qui était des rares points d'appui solides au milieu de l'océan" (1)
En d’autres termes, l’île Iwo-Jima a été conquise simplement parce qu’elle était là, parce que les Japonais y entretenaient une importante garnison, parce qu’elle se trouvait sur le chemin qui menait au Japon,… et parce que dans toute guerre, il faut bien se résoudre de temps à autres à combattre ici et là, et pas simplement se contenter d’attendre que l’ennemi reconnaisse lui-même sa défaite…
(1) Hastings, op cit
1 commentaire:
Si l'on peut effectivement être perplexe - a posteriori - sur le coût humain de cette conquête à l'utilité stratégique relative, il faut aussi garder à l'esprit que, au moment de la décision d'attaquer, le renseignement militaire évoquait une conquête facile. La décision devient moins aberrante dans ce contexte.
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