samedi 18 juin 2016

4862 - le SS-Sturmbannführer Alfred Naujocks

01 septembre : les troupes allemandes entrent en Pologne
... Gleiwitz, frontière germano-polonaise, 31 août 1939

Pour l'Histoire, il sera un jour "l'homme qui a déclenché la Deuxième Guerre mondiale", mais en cette nuit du 31 août 1939, il n'est encore que le SS-Sturmbannführer Alfred Naujocks, et le chef d'un petit commando de SS chargés par Reinhard Heydrich de simuler un incident à la frontière germano-polonaise

Revêtus d'uniformes polonais, ce commando doit s'emparer par la force de la station de radio allemande de Gleiwitz (Silésie), interrompre les programmes, et diffuser une déclaration en polonais appelant à la guerre contre l'Allemagne.

Pour mieux accréditer la thèse d'une "attaque polonaise", on a également prévu plusieurs prisonniers de camps de concentration qui, préalablement anesthésiés, et eux aussi revêtus d'uniformes polonais, seront amenés puis abandonnés sur place après avoir été abattus.

Mais comme dans tous les plans de bataille, la première victime est le plan lui-même puisque personne, parmi les hommes du commando, ne trouve le moyen de basculer l'émission sur le réseau national, en sorte que le faux message "polonais" n'est finalement entendu... que par une poignée de résidents locaux !

Qu'importe : au matin du 01 septembre, le Völkischer Beobachter - journal officiel du parti nazi - peut ainsi remplir sa Une de détails - tous inventés - sur la prétendue "attaque polonaise".

Et de toute manière, avant-même que les journaux ne sortent de l'imprimerie, Hitler a déjà pris les devants : à 04H45, les premières troupes allemandes pénètrent en effet en Pologne tandis que devant Dantzig, - cette ville pour laquelle personne ne veut mourir - le vieux pre-dreadnought Schleswig-Holstein, vétéran de 14-18, est déjà occupé à tirer les premiers obus de la Seconde Guerre mondiale...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

bonjour!
Ce qui est assez étonnant , c'est que l'homme des coups tordus de Heydrich, Alfred Naujocks, qui avait du sang sur les mains (l'assassinat prémédité du dirigeant SA Rudolf Fromis, les techniciens radio de Gleiwitz) , soit passé entre les gouttes des procès de dénazification....
alors que d'autres , bien moins coupables ont été pendus ou fusillés. Il est mort bien peinard à Hambourg , après avoir publié une autobiographie autojustificative: L'homme qui démarra la guerre.

Faut il y voir la manifestation de la fraternité des gens du renseignement?