Le Pacte germano-soviétique, à la Une de l'Humanité, 25 aout 1939 |
... Berghof, Obersalzberg, 22 août 1939
Pour récupérer Dantzig, et ainsi mettre fin à "l'abomination" du "corridor polonais", Hitler a donc décidé de partir en guerre contre la Pologne, en tenant une fois de plus - une fois de trop ? - le pari que la France et la Grande-Bretagne se contenteront comme à l'accoutumée de simples protestations diplomatiques sans conséquence.
Avec la signature à Moscou d'un "Pacte germano-soviétique" qu'il est de toute manière bien résolu à trahir à la première occasion favorable, le Führer dispose par ailleurs d'un atout supplémentaire dans sa manche, un atout dont il pense - à tort ? - qu'il suffira à calmer les ardeurs belliqueuses de Paris et Londres.
Mais pour mettre toutes les chances - et surtout l'Histoire - de son côté, Hitler veut également un prétexte, ou plus exactement, comme il l'a expliqué le 22 août à ses généraux réunis au Berghof , "une raison de propagande pour déclencher la guerre, peu importe qu'elle soit crédible ou non" (1)
Et cette "raison de propagande", c'est la SS, et en l’occurrence les hommes de Reinhard Heydrich qui doivent la lui fournir, en montant de toute pièce une série d'incidents de frontière suffisamment graves pour justifier aux yeux du monde l'intervention des troupes allemandes.
Le plus connu - et de loin de le plus spectaculaire - de ces incidents, est l'attaque menée par un commando de faux soldats polonais, dans la nuit du 31 août, contre la petite station de radio allemande de Gleiwitz...
(1) Gerwarth, op cit, page 138
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