4595 - beaucoup mais trop peu

bombardiers B-29, à Saïpan, en 1945. Tokyo n'est qu'à 2 500 kms...

... Saipan, 15 juin 1944

Les Japonais, bien sûr, sont fermement décidés à défendre coûte que coûte ces îles vitales pour eux !

Pour ce faire, ils vont d'ailleurs mobiliser une flotte gigantesque, comprenant pas moins de neuf porte-avions de divers tonnages (dont le Taiho, mis en service à peine trois mois plus tôt), dix-neuf croiseurs lourds et légers, vingt-quatre sous-marins, mais aussi les cuirassés Yamato, Musashi, Nagato, Kongo et Haruna

C'est beaucoup, mais c'est néanmoins... peu de chose en regard des quinze (!) porte-avions, vingt-et-un croiseurs, vingt-huit sous-marins et aussi sept cuirassés (dont les tout nouveaux Iowa et New Jersey), dont disposent les Américains,... surtout si l'on considère que la bataille à venir sera - comme c'est désormais la règle - d'abord et avant tout aérienne.

Or, dans ce domaine-là aussi, l'infériorité japonaise est criante : même en tenant compte des appareils basés aux Mariannes - dont les terrains risquent cependant d'être très vite anéantis par les bombardements - les Japonais n'alignent que quelque sept-cents avions de combat contre près de mille - par ailleurs plus performants - chez leurs adversaires américains.

Avant-même de débuter, le 15 juin, avec le débarquement de quelque 8 000 Marines à Saipan, l'affaire paraît donc mal engagée, et les chances de l'emporter, fort minces, et ce malgré les énormes canons du Yamato, par ailleurs repéré le même jour au large de Mindanao par un sous-marin américain...