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| Un 460mm Sanshiki, au musée |
Faut-il y voir un signe ? Alors que le Yamato et toute la flotte japonaise ont mis le cap vers Saïpan, les vigies du cuirassé aperçoivent, sur le coup de 09h20, une formation d'appareils qui s'apprêtent à le survoler.
Quelques instants plus tard, toute l'artillerie antiaérienne du bâtiment entre en action, en ce compris les pièces de 460mm de l'artillerie principale, chargées pour l'occasion d'obus spéciaux Sanshiki
Sur le papier, ces obus, que l'on peut décrire comme des shrapnells incendiaires, sont supposés dresser une muraille de feu infranchissable devant les avions assaillants, en projetant devant eux quelque 3 000 fragments incandescents.
En pratique, et non contents de provoquer une usure excessive des canons, ces obus ne sont pas - et ne seront jamais - très efficaces (1),... si ce n'est peut-être au niveau psychologique.
C'est la première fois que le Yamato tire sur des avions ennemis, et à vrai dire la première fois qu'il tire sur un ennemi quelconque.
Le problème, c'est que les dits avions sont... japonais, et en l’occurrence des chasseurs "Zero" qui ont décollé peu auparavant des porte-avions du vice-amiral Ozawa, lesquels suivent à quelque 150 kms en arrière !
Touchés par les tirs du Yamato, mais aussi de tous les navires qui l'accompagnent (2), quatre "Zero" sont endommagés, et un cinquième carrément abattu !
Mauvais début...
(1) à la fin de la guerre, le Tirpitz allemand fut équipé de semblables obus pour ses pièces de 380mm, mais avec des résultats tout aussi décevants
(2) à l'exception du Musashi, qui a correctement identifié ces appareils comme japonais
(1) à la fin de la guerre, le Tirpitz allemand fut équipé de semblables obus pour ses pièces de 380mm, mais avec des résultats tout aussi décevants
(2) à l'exception du Musashi, qui a correctement identifié ces appareils comme japonais
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