jeudi 4 juin 2015

4462 - comme si de rien n'était

... 09 décembre 1941, 06h00

A l'aube, la flottille britannique continue de remonter vers le nord comme si de rien n'était.

Car bien que sans équivoque, et expédié par un membre de son propre État-major demeuré à Singapour, le message reçu durant la nuit n'a nullement ébranlé la confiance de Tom Phillips : la RAF ne pourra fournir aucune couverture et peut-être même aucune reconnaissance aérienne le jour prévu pour l'attaque ? - et bien, on se passera de la RAF !

Telle est en résumé la philosophie de l'amiral en ce matin du 9 décembre.

Les guerres, il est vrai, se mènent toujours avec les moyens dont on dispose, et pas avec ceux que l'on souhaite ou même que l'on estime nécessaires, et après tout, en ces heures dramatiques où fantassins et aviateurs sont occupés à lâcher prise en Malaisie, que penserait-on des marins, que penserait-on de lui, s'il décidait à présent, et simplement par prudence, de retraiter vers Singapour, voire même vers l'Australie, sans avoir tiré un seul coup de canon ?

Au demeurant, avec les nuages bas et les fréquents crachins rencontrés depuis l'appareillage, Phillips peut encore espérer que la présence en mer de la Force Z soit inconnue des Japonais, et qu'elle le demeure jusqu'à l'aube du lendemain, lorsque les énormes pièces de 14 et 15 pouces du Prince of Wales et du Repulse feront pleuvoir la mort sur les cargos nippons occupés à débarquer près de Singora...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Article for intéressant car très peu détaillé dans les autres littératures que l'on peut trouver sur le sujet. On sait juste que le cuirassé et le croiseur de bataille ont été coulés par l'aviation japonaise par méprise.
J'ai fort hâte de savoir la suite et de connaitre dans le détail la fin de l'histoire.