jeudi 12 mars 2015

4388 - la fin

… 10h39

C’est au croiseur Dorsetshire que revient finalement l’honneur - mais en est-ce vraiment un ? - de mettre un terme à la carrière aussi brève que sanglante du Bismarck.

A 10h20, le croiseur se rapproche à 3 000 mètres du flanc tribord du cuirassé allemand, qui n’est plus qu’une carcasse de métal chauffée à blanc, et lui décoche deux torpilles de 21 pouces, lesquelles explosent quelques secondes plus tard.

Le monstre frissonne d’un bout à l’autre, puis se redresse comme si de rien n’était, forçant le Dorsetshire à passer sur son bâbord pour lancer une autre torpille, à 2 400 mètres.

Une autre explosion, et cette fois, à 10h39, le Bismarck rend les armes, se couche lentement sur bâbord, chavire, puis sombre proue en avant.

Sous la pression de l’eau, la poupe - non blindée et sérieusement fragilisée par les combats - s’arrache immédiatement tandis que les tourelles principales - qui, comme sur tous les cuirassés, ne sont retenues que par leur propre et énorme poids - se désolidarisent de leur barbette et précèdent le bâtiment dans sa chute vers le fond marin, 4 800 mètres plus bas.

Au total, la bataille - mais en était-ce vraiment une ? - a duré moins de deux heures…

3 commentaires:

Guillaume a dit...

J'avais vu un documentaire sur l'épave du Bismarck et il me semble que la conclusion était que le Bismarck avait été sabordé et non coulé par les torpilles/obus britanniques.

Merci pour votre blog passionnant

PS: j'ai retrouvé ce documentaire sur youtube, c'est l'Expedition Bismarck De James Cameron.

D'Iberville a dit...

J'y viens, j'y viens : patience ;-)

D'Iberville a dit...
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