jeudi 27 novembre 2014

4283 - un coût élevé...

… mais comme toujours, rien ne se passe comme prévu : dès le 8, le croiseur léger Königsberg, canonné par une batterie côtière près de Bergen, est gravement endommagé, et sera coulé deux jours plus tard par des bombardiers anglais.

Le 9, près de  Kristiansand, son jumeau Karlsruhe succombe sous les torpilles d'un sous-marin britannique.

A Narvik, les Scharnhorst et Gneisenau, pris à partie par le croiseur de bataille Renown, puis à nouveau par une tempête (!), n’ont d’autre choix que de retraiter piteusement vers Wilhemshaven, avec des dommages qui vont les immobiliser jusqu’en juin.

Devant Oslo, la bilan est pire encore, puisque le croiseur lourd Blücher, second bâtiment de la classe Hipper et quasiment flambant neuf, est détruit par les vieux canons et les antiques torpilles de la défense côtière de la ville, qui valent également de sérieux dégâts au Panzerschiffe Lützow, lequel se fait de surcroît torpiller le 11 par un autre sous-marin britannique en maraude !

Remorqué jusqu’en Allemagne, le pauvre Lützow, qui dans l'affaire a perdu une bonne partie de son arrière, est mis en cale sèche pour des réparations qui vont durer près d’un an.

Et ce n’est pas fini puisque le 13, le vieux cuirassé Warspite, au risque de sauter sur une mine ou de s’échouer, réussit à se faufiler dans l’Ofotfjord de Narvik et à pulvériser les huit destroyers  et même le sous-marin allemand qui s’y trouvent !

Heureusement pour le Reich, le débarquement en lui-même est un succès, et un succès qui, le 8 juin, va d’ailleurs se solder par une grande victoire, puisque le Scharnhorst et le Gneisenau, entretemps réparés, surprennent le Glorious, un vieux croiseur de bataille reconverti en porte-avions à la fin des années 1920, ainsi que ses deux destroyers d'escorte, les Ardent et Acasta.

(1) Saviez-vous que… 3726 à 3728

1 commentaire:

Anonyme a dit...

La bataille navale du détroit d'Oslo est une véritable farce tragique et met gravement en question les capacités de jugement de l'état major et des services de renseignements de la kriegsmarine:
La forteresse d'Oscarborg était tenue par une poignée de vétérans réservistes, l'officier commandant, Birger Eriksen, était un "papy flingueur" à trois ans de la retraite. Son second qui dirigeait la vénérable batterie de torpilles modèle 14-18, (méticuleusement entretenues et régulièrement essayées avec une conscience professionnelle très nordique), torpilles qui causeront les dégâts les plus fatals au Blûcher était un réserviste à la retraite depuis 12 ans...
L'attaque dans le fjord d'Oslo et la configuration des chenaux du détroit de Dröbak obligeait les navires à passer quasiment à bout portant des canons et des torpilles , ce qui explique le succès invraisemblable de la poignée de "tontons flingueurs" norvégiens.... A quoi donc avait pensé l'état Major allemand?
Le naufrage du Blücher a quand même coûté la vie à 800 marins et soldats et l'amiral Kummetz ne s'en est sorti qu'à la nage , comme ses matelots.