mercredi 19 novembre 2014

4275 - ... et aux résultats pitoyables

… Gotenhafen, 17 novembre 1939

Les gros navires de surface allemands sont pourtant spécifiquement taillés pour la guerre de course : ils sont plus rapides et/ou mieux armés que la quasi-totalité de leurs adversaires britanniques ou français et donc - théoriquement - en mesure d’engager ou de rompre le combat si et quand bon leur semble.

Le problème, c’est que les dits adversaires sont innombrables : sitôt connue la présence du Deutschland et du Graf Spee dans l’Atlantique, Paris et Londres ont en effet dépêché des flottilles entières de croiseurs, croiseurs de bataille et cuirassés avec pour mission de les intercepter !

Mais l’Atlantique est vaste, et en cette époque où les satellites d’observation relèvent encore de la science-fiction, et où les avions de reconnaissance à très long rayon d’action sont eux-même rarissimes, la seule manière de les retrouver repose toujours sur les yeux - et les jumelles - de vigies installées sur la passerelle ou en haut d’un mat.

Le Deutschland bénéficie de surcroît des tempêtes et des très mauvaises conditions de visibilité qui sévissent dans l’Atlantique nord en cette période de l’année.

Mais si ses adversaires franco-britanniques ne parviennent pas à le trouver dans la crasse et les embruns, le Panzerschiff allemand peine tout autant à y dénicher des proies, en sorte que lorsqu’il rentre finalement à Gotenhaffen (1) le 17 novembre, il n’a réussi à couler que deux malheureux cargos (2), pour un total de 8 000 tonnes, résultat en tout point pitoyable pour une croisière de trois mois et compte tenu des moyens investis par le Reich dans cette affaire !

Mais le pire est encore à venir…

(1) aujourd’hui Gdynia, Pologne
(2) le Deutschland avait également arraisonné le City of Flint, battant pavillon américain, donc neutre, au motif qu’il transportait « des marchandises de contrebande ». Mené par un équipage de prise, ce cargo avait finalement dû se réfugier en Norvège, où les autorités locales l’avaient alors saisi avant de le rendre à son équipage américain.

2 commentaires:

Garban Gilles a dit...

juste un petit com pour vous dire que vous avez oublié certainement le mot" rayon" dans le 3ème paragraphe ;-)
Bonne soirée

D'Iberville a dit...

C'est corrigé, merci