dimanche 28 avril 2013

3705 - "élagués par Washington"

... au lendemain de la 1ère G.M., architectes et ingénieurs britanniques avaient commencé à plancher sur un ambitieux programme de nouveaux croiseurs de bataille ("G3") et cuirassés ("N3") jaugeant 48 000 tonnes et dotés de canons de 406 à 456mm

Mais la signature du Traité de Washington, le 6 février 1922, vient soudainement de bouleverser la donne puisque la Royal Navy, non contente de devoir se défaire d'une bonne partie de sa flotte existante, ne pourra construire que deux cuirassés nouveaux dans les dix ans à venir, et avec une limitation à 35 000 tonnes chacun.

Il faut donc trouver le moyen d'économiser 13 000 tonnes, ce qui ne peut se faire que par une réduction du blindage, de l'artillerie ou de la puissance motrice.

Comme il n'est pas question de renoncer au blindage, ni aux canons de 406mm, c'est la troisième qui va passer à la trappe, ramenant ainsi la vitesse du Nelson et du Rodney à 23 nœuds,... soit à celle du Warspite, de plus de dix ans leur prédécesseur.

Mais ce n'est pas encore suffisant, puisqu'il va également falloir réduire de plus de 40 mètres la longueur prévue de la coque, ce qui va également entraîner le repositionnement de la troisième tourelle à l'avant, derrière les deux premières, conférant ainsi à ces deux bâtiments une allure pour le moins singulière et à vrai dire peu flatteuse, leur valant divers surnoms plus ou moins aimables et en particulier l'appellation de "classe cerisier" car "élagués par Washington"...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

La silhouette des Nelson et Rodney était jugée disgracieuse par les marins anglais: Le bloc de superstructures tout à l'arrière (surnommé Queene Anne Mansions d'après un bloc d'imeubles londoniens) donnait vaguement l'apparence d'un pétrolier (pont plat et superstructures+ cheminée à l'arrière) du coup ces deux cuirassés furent plaisamment surnommés Nelsol et Rodnol.
Ol pour huile car la plupart des pétroloiers militaires de ravitaillement de la Royal Navy avaient un nom suffixé en ol...humour anglais quand tu nous tiens!