mardi 12 juin 2012

3385 - l'heure de la retraite

... la destruction du Bismarck avait une fois de plus prouvé que la puissance de feu et la volonté "de se battre jusqu'au dernier obus" comptaient moins dans une guerre que la pure et simple loi du nombre.

Dans l'immédiat, elle signifiait surtout la fin définitive des opérations des grands navires de ligne allemands dans l'Atlantique, et leur remplacement par un nombre sans cesse accru de sous-marins, bien plus efficaces contre le trafic maritime de l'adversaire.

Mais que fallait-il faire des navires survivants, et en particulier des Scharnhorst, Gneiseau et Prinz Eugen réfugiés à Brest depuis des mois mais régulièrement attaqués à quai par les bombardiers de la Royal Air Force ?

A l'évidence, ces trois bâtiments auraient été sinon plus utiles du moins bien plus en sécurité en Allemagne, mais les y ramener au départ de Brest leur aurait imposé un long périple à travers l'Atlantique, le contournement des îles britanniques,... et la certitude de rencontrer en chemin l'un ou l'autre cuirassé ou porte-avions de la Royal Navy.

A la stupéfaction de l'État-major de la Kriegsmarine, Hitler décida tout bonnement... de les faire rentrer par la Manche, c-à-d de les faire passer devant le Pas-de-Calais à portée des batteries côtières de Douvres, mais aussi des attaques conjuguées de l'aviation britannique et de la Royal Navy !

Contre toute attente, le 12 février 1942, ce coup d'audace invraisemblable s'avéra payant : personne, du côté britannique, n'avait en effet envisagé pareille possibilité et de fait, à part quelques dégâts causés par des mines heurtées au large de la Hollande et dans l'embouchure de l'Elbe, la "promenade dans la Manche" s'acheva sans perte côté allemand !

1 commentaire:

Midomar a dit...

Pour une raison que j'ignore, les photos restent toutes petites et, surtout, les légendes restent illisible.
C'est très gênant car cette histoire se promet, comme les autres, passionnante.