jeudi 9 février 2012

3261 - a cheap war...

... pour amener Kim et Mao à négocier la Paix, il faut les convaincre qu'ils ne pourront remporter la Guerre.

Et puisque l'Amérique et ses alliés n'a aucune intention d'investir de gros moyens militaires en Corée, et encore mois d'étendre le conflit au-delà de ses limites actuelles, la "guerre de Ridgway" est une guerre à l'économie, une guerre cheap, où l'on se doit de minimiser les pertes en exploitant au maximum tous les avantages technologiques dont on dispose, à commencer bien sûr par l'Aviation, ses bombes et son napalm, seuls moyens de contrebalancer la supériorité numérique de l'adversaire.

Si on y ajoute le caractère particulièrement tourmenté du relief coréen, c'est aussi une guerre essentiellement statique, où de petites unités en constante liaison avec l'Artillerie et l'Aviation se retranchent les unes à côté des autres sur des dizaines de collines en tout point semblables pour y attendre l'arrivée de l'adversaire en espérant que celui-ci finisse par se lasser des obus et du napalm qu'on fait généreusement pleuvoir sur lui.

Comme aucune position isolée n'est néanmoins invulnérable, il peut arriver - et il arrive même fréquemment - qu'une colline particulière soit prise par l'ennemi, forçant alors ses défenseurs à retraiter sur une autre colline jusqu'à ce que l'Aviation, ou une contre-offensive terrestre, leur permette de revenir à leur point de départ.

C'est donc bel et bien, et comme le dénonçait MacArthur, une "guerre-accordéon", où le surplace n'est interrompu que par quelques brèves avancées et reculades dont l'amplitude, comme lors de la 1ère G.M., n'excède que rarement quelques kilomètres.

1 commentaire:

Dragan a dit...

Bizarre, cette photo avec ce F-51 ressemble diablement à un montage.

Sinon, comme d'hab', toujours le même régal...