mercredi 8 février 2012

3260 - une bien plus modeste ambition

... contrairement aux espoirs que MacArthur pouvait entretenir, son limogeage ne va cependant pas entraîner la chute de Truman, encore qu'il n'est pas déraisonnable d'affirmer qu'il jouera un rôle dans la décision de ce dernier de ne pas se représenter aux élections de 1952 ni, surtout, dans la victoire des Républicains, et d'un autre général - Dwight Eisenhower - lors de ces mêmes élections.

Mais dans l'immédiat, la conséquence la plus directe, et la plus visible, est tout bonnement la nomination de Matthew Ridgway au poste de "Supreme Commander for the Allied Powers" (SCAP), c-à-d au poste que MacArthur occupait jusqu'au 11 avril.

Ne pouvant cumuler cette fonction avec le commandement opérationnel de la 8ème Armée, Ridgway va devoir céder celui-ci au général James Van Fleet, sans que ce changement se traduise véritablement sur le terrain, puisqu'en pratique, c'est bel et bien la "doctrine Ridgway" qui restera d'application jusqu'à la fin de la Guerre de Corée

Contrairement à celle prônée par MacArthur, cette manière de faire la guerre repose quant à elle sur un objectif politico-militaire extrêmement limité, puisqu'il n'est plus question d'abattre Kim Il-Sung et de réunifier les deux Corée ni, a fortiori, d'envahir la Chine et de réinstaller Chiang Kai-Shek à Pékin après avoir terrassé l'hydre communiste.

On se contentera au contraire de ce que l'on considère, à Washington, comme le minimum absolu, à savoir reconquérir tous les territoires sis au Sud du 38ème Parallèle - ce qui replacera la Corée dans la situation qui était la sienne jusqu'au printemps de 1950 - avant d'entamer des pourparlers de Paix avec Kim et Mao... une fois ceux-ci dûment contraints de se présenter à la table des négociations.

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