samedi 23 juillet 2011

3060 - curiosités

... mais dans le ciel de Corée, on croise également quelques remarquables curiosités.

Outre les rares mais très étranges F-82 "Twin Mustang" déjà mentionnés, on peut ainsi apercevoir, eux aussi venus de leurs bases japonaises, d'antiques quadrimoteurs Boeing B-17 "Flying Fortress" qui, après avoir bombardé toute l'Europe lors de la guerre précédente, se sont reconvertis dans l'Humanitaire et plus exactement dans le largage de canots de sauvetage au bénéfice des pilotes naufragés en mer.

Dans le domaine du Transport, si les C-46, C-47 et C-54, eux aussi vétérans de la 2ème G.M., sont bien connus et à nouveau de la partie, on n'est en revanche pas encore habitué à la silhouette du bipoutre Fairchild C-119 "Flying Boxcar",... et d'autant moins que ce nouvel avion, bien que moderne et conçu spécialement pour le Transport militaire. est régulièrement cloué au sol par des maladies de jeunesse et un manque chronique de pièces de rechange.

La disponibilité, ce n'est pas non plus le point fort de l'énorme Douglas C-124A "Globemaster II", encore que dans son cas le problème se situe moins dans la fiabilité de l'avion que dans la difficulté de lui trouver des aires de jeu à sa mesure : en Corée-même, où il fait son apparition au printemps de 1952, il n'existe en effet que quatre terrains d'atterrissage à la fois assez longs et surtout assez robustes pour supporter l'énorme poids de cet avion qui, à vide, est presque aussi lourd qu'un B-29 avec son complet chargement de bombes, et dont il faut donc limiter la charge utile à une quinzaine de tonnes seulement, soit à seulement la moitié de ce dont il est capable !

S'il s'avère décevant dans le contexte coréen, le C-124 a au moins le mérite d'être techniquement réussi et à l'aube d'une longue carrière, espoir que ne peut certes entretenir le pauvre North American RB-45C.

Moderne par ses réacteurs, mais handicapé par son aile droite et sa silhouette déjà d'un autre âge, ce bombardier, construit à moins de 150 exemplaires au total, ne sera utilisé en Corée que comme pis-aller, dans sa version de reconnaissance et à quelques exemplaires seulement, lesquels s'avéreront néanmoins fort utiles pour photographier, de très haut, la Corée du Nord...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour,
Le canot de sauvetage parachutable a des lignes d'une remarquable élégance (qui ne devaient pas générer beaucoup de trainée pour sa taille) qui "sentent" le dériveur léger de compétition (genre 505 ou Flying Dutchman)...

Ce n'est pas un hasard , ces bateaux parachutables sont l'oeuvre d'un étonnant personnage, le régatier multi médaillé et constructeurs de bateaux Uffa Fox qui fut longtemps le barreur (et compagnon de beuverie) du prince Philip d'Edinbourg, Monsieur Elisabeth 2, lors des régates de Cowes.

Personnage iconoclaste dans les très guindés cercles du yachting britannique, il utilisait le trapèze, un cable permettant de se projeter à l'extérieur du voilier pour équilibrer une grande surface de voilure ...et laisser les adversaires ramasser les balais , au point que les autorités sportives britanniques interdirent le trapèze de 1936 à 1949

Il avait développé les premiers canots à voile légers et capable de déjauger / planer comme des hors bord (des séries de bateaux tous dénommés Flying X ou Flying Y) en utilisant les méthodes et les outillages de construction -le bois moulé- du fuselage du chasseur bombardier Mosquito.

La société Fairey Marine put ainsi dominer le marché des voiliers de plaisance légersdans la première décennie de l'après - guerre en plus de produire les rescue boats parachutables de Uffa Fox