Et s'ils s'y sont finalement retrouvés pris dans une nouvelle guerre, c'est bien contre leur gré... mais aussi avec la ferme intention que celle-ci demeure limitée et point trop coûteuse, raison pour laquelle les armes expédiées sur le Front seront rarement à la fine pointe du Progrès, mais plutôt de "second choix" ou carrément sorties des hangars et des dépôts où elles se contentaient - comme les Vought "Corsair" et autres Boeing B-29 - d'accumuler la poussière depuis 1945.

C'est cette hantise qui, plus que tout autre chose, explique pourquoi, durant trois ans, l'USAF va employer, dans le ciel coréen, des B-29 tous rescapés de la guerre précédente et conserver, à des milliers de kilomètres de là, des Convair B-36 - et même quelques Boeing B-47 à réaction (1) - pourtant beaucoup plus performants.

(1) le Boeing B-47, premier bombardier à réaction de l'USAF, entra en service en 1947. Mais la volonté de le maintenir "en réserve", et aussi de constants problèmes de fiabilité, en interdirent l'utilisation en Corée.
(2) fin 1952, quelques RB-36D de reconnaissance, basés au Japon, opérèrent néanmoins quelques vols pour photographier des objectifs en Chine et en URSS
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