vendredi 3 septembre 2010

2738 - comme de la vermine

... sur terre, donc, les troupes américaines, nullement gênées dans leur ravitaillement par les actions de la Marine et de l'Aviation japonaise, les troupes américaines ont débuté la reconquête de l'île de Leyte

Une reconquête qui s'avère cependant bien plus lente qu'escompté.

Au Nord, les troupes du général Irving se sont certes emparées du port de Carigara (2 décembre), mais à l'Est, celles de Hodge n'en finissent pas de buter sur la farouche résistance des Japonais qui, à travers le port d'Ormoc, toujours entre leurs mains, continuent à recevoir des renforts.

C'est au lance-flammes que l'on doit débusquer, ou plus exactement incinérer, un à un, les fantassins nippons profondément enterrés dans des trous d'hommes et bien résolus à mourir plutôt que d'abandonner un seul pouce de terrain.

A maintes reprises, comme dans les pires films d'horreur, les tankistes américains ont même la surprise de voir littéralement surgir du sol des combattants japonais à demi-nus qui, une ceinture d'explosifs nouée autour de la taille, tentent de se précipiter sous les chars afin de s'y faire sauter.

Espoir futile : se protégeant les uns les autres, et eux-mêmes protégés par leur Infanterie d'accompagnement, les monstres d'acier ne laissent aucune chance aux malheureux kamikazes nippons qui, dans la plupart des cas, se font hacher les uns après les autres, à la mitrailleuse lourde, bien avant d'avoir pu se glisser sous les tanks.

D'un point de vue strictement militaire, cette résistance jusqu'au-boutiste est aussi spectaculaire qu'inefficace.

Mais si elle ne peut véritablement arrêter, ni a fortiori faire reculer, le rouleau-compresseur américain, elle le contraint néanmoins à ne plus progresser qu'à une allure de tortue,... et exerce de surcroît une fâcheuse influence sur les nerfs des GI's qui ne considèrent certes plus leurs adversaires comme des soldats dignes de ce nom, mais plutôt comme de la vermine, ou des rats, à exterminer jusqu'au dernier...

2 commentaires:

Jérémy a dit...

Encore un article passionnant qui tient en haleine !
Attention cependant, les légendes des images sont un peu petites et peuvent être difficile à lire.

D'Iberville a dit...

Pour la taille des commenaires, je sais et tiens à m'en excuser par avance : suite à un probl;eme technique, les dits commentaires resteront effectivement assez petits sur tous les articles jusqu'à la fin septembre ;-(