… ni la Marine japonaise, ni même les kamikaze japonais, n’étant en mesure d’empêcher les Américains d'acheminer renforts et approvisionnements à Leyte, le Débarquement va donc se poursuivre comme si de rien n’était, laissant aux seuls fantassins nippons le soin de sauver ce qui peut encore l’être, c.-à-d. pas grand-chose si ce n’est, bien sûr, leur Honneur de militaires issus d’un peuple de samouraïs.
Mais si les dits militaires sont encore près de 300 000 aux Philippines, et plus que jamais résolus à ne pas céder un pouce de terrain, la différence d’efficacité avec leurs adversaires, déjà criante au départ, ne va faire que s’accentuer au fil des semaines, à mesure que les Américains vont recevoir du matériel lourd – et en particulier de l’artillerie et des blindés – alors qu’eux-mêmes vont au contraire bientôt se retrouver privés d’obus pour leurs canons, et d’essence pour les rares tanks qu’ils possèdent encore.
C’est là, sur ces plages de Leyte où les cargos américains, jours après jours, viennent débarquer leur précieuse cargaison sans risque et surtout sans entrave, c’est là que la Bataille des Philippines, et la Guerre du Pacifique dans son ensemble, est en train de se jouer.
Et dans une guerre conventionnelle, comment lutter contre une armée disposant sinon d’hommes, du moins d’équipements et de moyens en quantités virtuellement infinies ?
A chaque fois qu’il se retrouve confronté à une poche de résistance ennemie, le soldat américain s’empresse d’appeler un tank, ou alors un avion chargé de bombes au napalm alors que le soldat japonais, lui, n’a aucun renfort, et surtout aucun soutien aérien à espérer.
Et s’il est blessé, le soldat américain a de bonnes chances d’être évacué à l’arrière, dans une infirmerie de campagne, puis un des navires-hôpitaux qui croisent au large, alors que le japonais, lui, est condamné à mourir sur place, faute de soins et de tout système de Santé digne de ce nom…
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