vendredi 19 mars 2010

2567 - it's a rich man's world

… pour Hitler - mais aussi pour ses alliés italiens et japonais - réduire les dépenses militaires aurait constitué un désaveu, qui lui aurait probablement coûté son régime.

Mais à mesure que le dit régime se militarisait et se mettait à menacer et finalement à envahir ses voisins, il faisait l’objet de campagnes de boycott de plus en plus rigoureuses, lesquelles ruinaient le peu d’échanges commerciaux encore possibles,… et réduisaient d’autant les rentrées d’or et de devises pourtant indispensables pour se procurer, sur les marchés internationaux, les matières premières, comme le caoutchouc, le tungstène, le chrome et – bien évidemment – le pétrole, qu’on ne trouvait pas à domicile.

Le troc (des armes allemandes contre du pétrole russe, des produits manufacturés allemands contre du tungstène japonais,…) ne constituant qu’un insuffisant pis-aller, et les fournisseurs étrangers refusant d’être payés en Reichsmarks, en lires ou en yens, on se trouvait donc face à un authentique cercle vicieux, qui ne pouvait qu’inciter Berlin, Rome et Tokyo à se montrer encore plus belliqueux pour résoudre leurs problèmes de trésorerie et se procurer à l’étranger tout ce qui leur manquait et leur permettrait de financer de nouvelles conquêtes !

Pareille politique impliquait évidemment de mettre chaque pays conquis en coupe réglée et même de leur faire payer… les frais de conquête et d’occupation – l’Allemagne nazie allait d’ailleurs particulièrement s’illustrer dans ce domaine.

Elle impliquait aussi de trouver des intermédiaire sûrs – et de préférences des pays neutres, comme la Suisse – disposés à blanchir le fruit de ces vols en échange de dollars, de livres sterlings,… ou de francs suisses, soit de tout moyen de payement accepté par les fournisseurs suédois, portugais, espagnols ou encore chinois.

Elle supposait enfin une suite ininterrompue de succès, où chaque nouvelle conquête épongeait les dettes de la précédente et garantissait celles de la suivante.

Tout cela ne pouvait durer éternellement…

1 commentaire:

Midomar a dit...

J'ai eu du mal à comprendre le commentaire de la première photo (en fait, je viens de comprendre en écrivant). La morgue au zénith n'est pas celle où l'on entrepose les morts, celle ci sera à son zénith quelques années plus tard...

PS : Bravo encore et toujours