jeudi 18 mars 2010

2566 - Money, Money, Money

… l’argent, dit-on, est le nerf de la guerre.

C’est en effet lui qui permet d’offrir un salaire aux militaires – créatures improductives par nature – et, surtout, de leur offrir les jouets guerriers auxquels ils rêvent ou dont ils ont simplement besoin.

Mais dans ce domaine-là aussi, les pays de l’Axe étaient loin d’être à la fête.

Bien que première puissance économique d’Asie, le Japon ne soutenait pas la comparaison avec la Grande-Bretagne ni, a fortiori, avec les États-Unis, ce qui se ressentait forcément sur la quantité et la qualité de ses armements.

En Europe, l’Italie fasciste n’était qu’une puissance de second plan qui, pour parader en Méditerranée avec ses beaux cuirassés tout neufs, n’avait eu d’autre choix que de contraindre aviateurs et fantassins à se serrer la ceinture et à se contenter d’un matériel insuffisant et souvent désuet.

Le cas de l’Allemagne nazie était quant à lui fort singulier. Écrasée sous le poids des dommages de guerre à verser à ses vainqueurs, ruinée par la Crise de 1929, réduite aux abois par une hyper-inflation dramatique et un chômage de masse, l’Allemagne s’était néanmoins spectaculairement redressée sous la houlette du Chancelier Adolf Hitler et, pour beaucoup d’observateurs étrangers, était même devenue l’exemple économique à suivre.

Mais ce redressement n’avait été possible qu’au prix d’un endettement massif des finances publiques, camouflé par des règles comptables pour le moins créatives.

La prestidigitation ayant néanmoins ses limites, le Reich s’était retrouvé, dès 1938, au bord de la faillite : ses réserves d'or et de devises s’étaient en effet envolées, et même l'or issu, sans bourse délier, des banques centrales tchèque et autrichienne après l'annexion de ces deux pays n’avait représenté qu’une éphémère bouée de sauvetage.

Le 7 janvier 1939, Hjalmar Schacht, Président de la Reichsbank, n’avait donc eu d’autre choix que d’adresser un mémorandum à Hitler, pour lui expliquer, en termes néanmoins prudents, qu'il était impératif de réduire les dépenses publiques qui, de 1933 à 1939, avaient été consacrées à 52% au réarmement…

1 commentaire:

Anonyme a dit...

L'armée italienne a beaucoup prêté à rire, c'est vrai et les Bersagliers, avec leurs plumes noires sur le casque étaient une cible de lazzis et de plaisanteries ...les italiens croyaient fermement à la valeur de leurs traditions et chaque régiment était (etest toujours, d'ailleurs) rattaché à une ville de parrainage.
Par contre leurs motos (Gilera et moto Guzzi) étaient remarquablement performantes (même si dépourvues du système de transmission par arbre et cardan, sans entretien qui équipaient les motos allemandes (BMW , Zundapp) , ou françaises (Gnôme et Rhône).
Ils s'étaient même payé leluxe, juste avant guerre, de battre les anglais à domicile sur leur circuit fétiche (et mortel) de Grand Prix, sur l'île de Man.
L'Italie ou la passion de la mécanique considérée comme un des beaux-arts