
Si Hitler, et il faut bien le dire les Allemands en général, considère les Soviétiques comme des untermenschen, des "sous-hommes" à peine supérieurs aux Juifs, l'ironie veut que sont ceux-là qui vont constituer le gros des bataillons d'étrangers sous uniforme allemand.
Ce n'était pourtant pas du tout prévu : au printemps 1941, chacun s'attend en effet à une guerre rapide - quelques semaines, quelques mois tout au plus - ce qui ne laissera évidemment pas le temps de recruter et d'entraîner des volontaires locaux, à supposer-même que quelqu'un, dans la Wehrmacht ou, a fortiori, dans la Waffen-SS, en envisage la possibilité.
Ce sera un combat "de race à race" ou, selon les propres termes d'Hitler, "une guerre d'anéantissement", qui autorisera tout soldat allemand à se faire Justice lui-même en rasant au besoin des villages entiers, et qui lui ordonnera par ailleurs d'exécuter sans jugement tous les Juifs et commissaires politiques qu'il croisera sur son passage.

A la mi-octobre, près de deux millions d'entre eux ont déjà été capturés. L'hiver approche Que faut-il en faire ? Rien n'a été prévu pour les nourrir en Russie : en fait, d'après les plans, c'est au contraire la Wehrmacht qui doit mettre à sac la Russie pour se nourrir elle-même !

Pourquoi dés lors ne pas utiliser pour ces tâches ingrates les prisonniers soviétiques les plus coopératifs ? Au besoin, dans six mois, dans un an, une fois la "victoire finale" acquise, on pourra toujours les renvoyer dans leurs camps, ou les fusiller sur place, tels des outils jetés à la décharge parce que désormais inutiles...
2 commentaires:
il me semble que c'est untermenschen et non untermenshen.
C'est corrigé ;-)
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