lundi 21 décembre 2009

2479 - la dernière promotion avant la faillite

... fin septembre 1944, ce soudain afflux de Wallons permet à la Brigade d'assaut SS-Wallonie d'accéder au rang de 28ème Division SS-Wallonie.

Une promotion purement théorique. D'abord parce que ses effectifs - environ 8 000 hommes - sont encore loin de correspondre à ceux d'une véritable division, et ensuite parce qu'une bonne moitié de ces hommes n'ont aucune formation militaire et doivent préalablement être entraînés.

Mais pour Degrelle du moins, le statut a toujours eu davantage d'importance que la réalité.

Alors, à la fin de l'automne, quelques éléments de cette "division SS" partent pour la Poméranie où, en compagnie de leurs compatriotes flamands de la Langemarck, également élevée au rang de "division" (et dans les mêmes conditions), ils ne cessent d'affronter les Soviétiques, lesquels progressent néanmoins inexorablement.

Début avril 1945, les volontaires wallons ont été repoussés jusqu'à l'Oder. On est désormais tout prêt de la fin, mais quelques centaines d'irréductibles continuent néanmoins de combattre.

A la fin du mois, Degrelle ordonne aux derniers survivants - 200 à 300 hommes au maximum - de déposer les armes et de se rendre aux Anglo-américains.

Condamné à mort en Belgique, Degrelle va néanmoins suivre un autre chemin. Dans des circonstances rocambolesques, il parvient à rejoindre le Danemark, puis la Norvège, où il réquisitionne un avion qui, de manière incroyable parvient à survoler la moitié de l'Europe sans être abattu, et même, rendu à court d'essence, à se poser en catastrophe en Espagne.

On se croirait dans une Aventure de Tintin et pourtant Degrelle, qui fut un ami d'Hergé et à qui il inspira dit-il le personnage du reporter en pantalon de golf, Degrelle, donc, est en vie et désormais à l'abri des autorités belges qui tenteront, mais en vain, d'en obtenir l'extradition.

Naturalisé Espagnol en 1954, il refait sa vie, se remarie, multiplie les interviews. On le voit même parfois célébrer, en grand uniforme, l'une ou l'autre cérémonie dédiée aux anciens combattants du Front de l'Est.

Il ne regrettera jamais rien, et surtout pas son engagement en faveur du Troisième Reich, et mourra à Malaga le 31 mars 1994, à l'âge de 87 ans...

3 commentaires:

Hermine a dit...

Ce n'est pas un uniforme de fantaisie, mais un uniforme de la Falange, dont Degrelle était le premier membre d'Honneur étranger, des 1934.

omen999 a dit...

"Dans des circonstances rocambolesques, il parvient à rejoindre le Danemark, puis la Norvège, où il réquisitionne un avion"
oui enfin disons plutôt que l'avion en question (un heinkel 111 de l'organisation speer qui venait de neubiberg) a été "offert" à degrelle - avec son équipage - par le gouverneur de norvège, josef terboven la veille de son suicide...
d'une façon plus générale, c'est sa casquette d'officer ss et surtout sa croix de fer qui lui ont permis, façon "tintin en bordurie", d'atteindre oslo bien plus que celle de chef d'un obscur groupuscule nazi

Anonyme a dit...

A la fin des années 60 Degrelle a failli être expulsé d' Espagne, comme le raconte Alphonse Boudard (ancien résistant, ancien voyou et détenu, ancien Tuberculeux devenu écrivain dans son roman à clefs "Cinoche" où il travaillait pour un producteur de cinéma allemand ex SS pas du tout repenti , installé en Espagne où il avait ouvert un camp de nudistes façon club med (le film, tourné dans ledit camp de nudistes, s'appelle l'explosion , ou L'Uomo di Marsiglia en italien et le metteur en scène était le fils de Simenon...et c'est un exécrable mais hilarant navet).

Tous les vieux nazis d'Espagne étaient indignés par les rumeurs d'expulsion de Degrelle ...Il faut dire que les temps , comme disait Bob Dylan, avaient changé:

La Phalange, dont Degrelle arbore le voyant uniforme de parade, avait été écartée du premier cercle du pouvoir au profit de l'Opus Dei (que les mauvaises langues appellent la Sainte Mafia). Les jeunes technocrates ultra catholiques de l'Opus Dei avaient commencé à poser des jalons pour l'entrée de l'Espagne dans le marché commun, mais dans l'Europe post Mai 68, la brochette d'ex nazi-fascistes réfugiés en Espagne faisait terriblement tache....finalement çà ne s'est pas fait Degrelle comme Darquier de Pellepoix sont morts de vieillesse sasn être extradés ni jugés.