
Difficile en effet de susciter de nombreuses vocations dans des pays envahis et toujours occupés militairement par l'Allemagne, a fortiori lorsque les dits pays espèrent et s'attendent à être rapidement libérés par des armées alliés où combattent par ailleurs bon nombre de leurs propres nationaux.
Ceux néanmoins tentés par le service du Reich préfèrent de loin - et sans même parler d'un travail plus ou moins volontaire en Allemagne - s'engager dans des formations paramilitaires plus "paisibles" que les Légions ou la Waffen-SS.

Et il faut bien le talent oratoire de Degrelle, et les récits passablement mythifiés de ses exploits, pour convaincre les jeunes Wallons de continuer à s'engager mois après mois dans une unité qui combat à des milliers de kilomètres de Liège ou d'Arlon, dans la neige et le froid, et qui perd des dizaines et même des centaines d'hommes à chaque bataille.
Ironiquement, c'est le succès du Débarquement allié, en juin 1944, et la Libération de la Belgique, à partir du mois de septembre, qui vont propulser les effectifs de la Wallonie (mais aussi d'autres formations de volontaires étrangers) à un niveau jamais vu.

Plus question cette fois de "volontariat" : dans un Troisième Reich à l'agonie, tout ce qui peut encore porter une arme finit - sous peine de mort - par se retrouver sous les drapeaux, au sein d'unités largement improvisées, où l'on jette pèle-mêle soldats et civils, vétérans et néophytes.
Ainsi en est-il de la Wallonie qui, de 1 200 hommes en juin 1944, passe à plus de 8 000 en octobre, suite à l'incorporation en son sein de plusieurs milliers de Wallons jusque-là membres de la NSKK, de la Todt ou des milices...
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