jeudi 17 décembre 2009

2475 - "Degrelle, tout le monde veut le voir ! C’est sans doute le sous-officier le plus célèbre de notre armée !"

"le parti [national-socialiste] est Hitler et Hitler est l’Allemagne !", avait l’habitude de scander Rudolf Hess.

Léon Degrelle n’est pas la Belgique, ni même la Wallonie, mais Rex et la Légion Wallonie, devenue Brigade d’Assaut SS-Wallonie, sont bel et bien Degrelle, et s’effacent totalement derrière lui, comme si les militants du parti et les volontaires de cette unité n’étaient en vérité que simples accessoires de la pièce dans laquelle il joue.

Au fil des mois, malgré ses défauts – arrivisme, mythomanie, mégalomanie... pour n'en citer que quelques-uns – ou peut-être à cause de ses défauts, Degrelle est devenu l’archétype du volontaire étranger, celui qui s’identifie tellement au Troisième Reich qu’on en fait un modèle dont la photo trône dans les journaux et à la première page de Signal, et quasiment une légende dont la réputation ne cesse de croître et circule dans les endroits où lui-même n’a jamais été.

"Degrelle, tout le monde veut le voir ! C’est sans doute le sous-officier le plus célèbre de notre armée. Mais il est au Front, vous savez, et ça chauffe là-haut !". Cette phrase, que Jonathan Littell prête à un officier allemand dans son roman "Les Bienveillantes", cette phrase résume à elle seule toute la singularité de Degrelle.

Dans ce roman, le SS Max Aue était spécialement venu voir Degrelle, que lui avait chaudement recommandé son ami Brasillach. Et de fait, le véritable écrivain et collaborationniste Robert Brasillach avait bel et bien rencontré Léon Degrelle en 1936, et avait à ce point été fasciné par le personnage qu’il lui avait aussitôt consacré un livre (1)

"Je ne crois pas", écrit Brasillach dans le "Je suis Partout" du 20 juin 1936, "Je ne crois pas qu'il y ait de grands chefs sans une sorte d'animalité assez puissante, de rayonnement physique. J'ignore si Léon Degrelle a d'autres qualités: il a d'abord celles-là".

Et Brasillach n’avait pas été le seul à succomber à "l’animalité" de ce Degrelle qui cultive l’étrange paradoxe d’être à la fois un politicien et un homme d’action, aussi à l’aise dans les salons que sur les champs de bataille.

Simple soldat au départ de la Légion Wallonie, en août 1941, il est promu adjudant en février 1942, lieutenant en mai, capitaine en janvier 1944 et commandant en avril de la même année.

Il finira colonel un an plus tard, mais on aurait tort de ne voir dans cette ascension météorique que le seul effet du copinage et de la politique car Degrelle, à la différence de tant de leaders collaborationnistes, paie réellement de sa personne, se bat au Front, dans la neige, la boue et le froid, et est blessé à plusieurs reprises.

(1) Léon Degrelle et l'avenir de « Rex », Plon, 1936

1 commentaire:

jacques deroubaix a dit...

j ai du mal a comprendre que pour vous degrelle ne soit pas un criminelle de guerre et un traitre;il a u beaucoup de chance ,la plupart de ces fidele attraper juste apres la guerre on été fusillé
il ne faut pas oublié que se mettre aux service de l enemmis ,mème de bonne fois, est consideré dans tout les pays comme un traitre et de plus la trace de ces egaré dans les pays traversé a été sanglante surtout pour les civil