
Reste un problème de taille : même si elle s’est ouverte aux étrangers depuis l’automne 1940, la Waffen-SS n’admet dans ses rangs que des "Germaniques",… ce que les Wallons ne sont pas, à moins d’un considérable effort d’imagination.
Cet effort, Degrelle va l’imposer à Victor Mathys, chef suppléant de Rex qui, le 25 octobre, proclame fièrement la "germanité" des Wallons, initiative néanmoins sans conséquence et qui n'engage que lui puisque le véritable accord ne peut provenir que d’Heinrich Himmler, lequel est loin d’y être favorable, non seulement parce que la SS se veut une "élite raciale", mais aussi pour éviter d’éventuels conflits avec les SS flamands, quant à eux authentiquement "germaniques".

Pourtant, le 23 mai 1943, cette porte s’ouvre enfin non seulement sur Himmler mais aussi sur un accord qui, le 1er juin 1943 fait de la Légion Wallonie la nouvelle SS-Freiwillingen-Brigade Wallonien, laquelle devient même SS-Sturmbrigade Wallonien (Brigade SS d’assaut Wallonie) le 3 juillet suivant.
Que s’est-il donc passé ?

Dans une Allemagne désormais sur la défensive, et bientôt harcelée sur deux Fronts, même l'arrogante Waffen-SS ne peut plus se permettre de faire la fine bouche... et l'impasse sur les bonnes volontés - de plus en plus rares - qui se présentent encore.
Et après tout, comment refuser aux Wallons d’intégrer la Waffen-SS quand Himmler lui-même, faisant fi de tous ses idéaux raciaux a proposé, fin 1942, la création d’une SS… musulmane (la SS-Handschar), qu’Hitler - qui lui non plus n’est plus à un paradoxe-près – a finalement accepté, le 10 février 1943…
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