mardi 24 novembre 2009

2452 - "De tous les étrangers qui servirent le Troisième Reich, les Européens de l'Ouest furent les meilleurs"

... "De tous les étrangers qui servirent le Troisième Reich, les Européens de l'Ouest furent les meilleurs. Ils étaient les plus enthousiastes, les plus efficaces sur le plan militaire, et les plus loyaux. Ils formèrent le noyau de la division Wiking, une des meilleures unités combattantes de la Waffen-SS et en fait de toute l'armée allemande" (1)

Peu d'entre-eux, pas plus d'une poignée, ont pourtant rejoint les rangs allemands avant l'armistice de juin 1940, qui va consacrer le triomphe du Troisième Reich à l'Ouest.

S'ils finiront à terme par représenter quelque 125 000 personnes, soit environ 10 % des effectifs de la Waffen-SS, seul un tiers d'entre-eux appartenaient déjà, dans l'avant-guerre, à une mouvance d'extrême-droite ou à des partis ouvertement pro-nazis, ce qui signifie donc que les deux-tiers vont rejoindre les rangs du Reich pour des raisons fort peu politiques, allant du désir d'aventure au prestige de l'uniforme, en passant par l'envie d'améliorer ses conditions de vie ou encore d'échapper au travail forcé.

Comme le notera l'Obergruppenführer-SS Gottlob Berger, chargé du recrutement des volontaires Ouest-Européens, "Nous ne serons jamais en mesure d'empêcher des gens qui ne sont ni idéalistes ni nationaux-socialistes de se joindre à nos légions ou à la Waffen-SS pour des raisons uniquement matérielles. C'est comme ça que ça se passe partout dans le monde et ce n'est pas différent pour l'Allemagne durant le temps de la lutte" (2)

Le matérialisme ouvertement déclaré de la plupart de ces volontaires n'empêche pas bien sûr une relative adhésion au principe de base de la guerre sur le Front de l'Est : la lutte contre le "judeo-bolchevisme".

Comme le soulignera Jutt Olafsen, qui avant-guerre était modeste instituteur en Norvège "quand la guerre a débuté avec la Russie, les choses ont commencé à devenir difficiles et les Allemands ont entrepris de rassembler les gens pour le travail forcé. Mais ils m'ont offert une alternative, qui était de rejoindre la Légion Norwegen et de participer à ce qu'ils appelaient la Croisade anti-bolchevique. Comme je détestais le communisme, j'ai décidé que je préférais rejoindre cette légion plutôt que de travailler en Allemagne" (3)

(1) Christopher Ailsby, op. cit., page 61
(2) ibid, page 29
(3) ibid, page 26

1 commentaire:

Anonyme a dit...

pourquoi pas:)