lundi 23 novembre 2009

2451 - les cousins germains

… après les Volksdeutsche, on trouve les "Germaniques", c.-à-d. les étrangers que le Reich estime les plus proches des Allemands sur le plan linguistique, culturel et, bien entendu, racial.

C’est Heinrich Himmler qui va le premier s’intéresser aux "cousins germaniques" du Nord de l'Europe.

Le coup d’envoi est donné dès 1938, lorsque le chef suprême de la SS autorise la présence, au sein de l’Allgemeine-SS (ou "SS générale") d’éléments non-allemands,… à la condition que ceux-ci aient une "origine nordique acceptable" (1)

Pour autant, le recrutement de ces étrangers "acceptables" ne débute véritablement qu’à l’automne de 1940, faute de réel besoin.

De l’Anschluss à la Campagne de France, en passant par les Sudètes, la Pologne ou la Norvège, les campagnes militaires hitlériennes se déroulent en effet avec un minimum de casse, en sorte que la conscription des Allemands du Reich et des Volksdeutsche suffit largement pour compenser les pertes.

Pour autant, et par rapport à la Wehrmacht, la SS d’Himmler souffre d’un problème de taille : son recrutement repose en principe - nous y reviendrons - sur le volontariat et sur des critères raciaux et physiques bien plus stricts que dans la Wehrmacht, en sorte que le bassin d’Allemands et de Volksdeutsche à la fois volontaires et "compatibles" s’avère bientôt trop étroit pour satisfaire le ratio "de 5 à 10 %" défini par Hitler lui-même (2)

Rêvant de gloire pour sa Waffen-SS, et à travers elle de Pouvoir pour lui-même, Himmler va donc, à l’aube de l’invasion de l’URSS, se tourner vers l’étranger pour satisfaire ses objectifs de recrutement…

(1) Christopher Ailsby, Hitler's renegades, Foreign National in the Service of the Third Reich, page 62
(2) Après son accession au Pouvoir, en 1933, Hitler avait en effet dû donner des gages à la Reichswehr, dont les effectifs étaient à l’époque de très loin inférieurs à ceux de la SA. Cela s’était traduit, l’année suivante, par l’élimination des chefs SA lors de la "Nuit des Longs Couteaux" ainsi que par l’incorporation progressive des miliciens SA dans l’armée régulière. Afin de garantir leur monopole militaire, les chefs de la Reichswehr avaient également obtenu d’Hitler qu’il limite les futurs effectifs de la SS, garde prétorienne du régime

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