... en 1972, dans le cadre de l'opération Linebacker, les ponts Doumer et de Thanh Hoa furent enfin rendus impraticables par deux attaques menées dans la même journée avec des bombes à guidage laser, dont c'était la première sortie opérationnelle.
Dans le même temps, les concentrations d’artillerie antiaérienne concentrées sur les digues – qu’il était interdit de détruire – faisaient l'objet d’un "traitement" analogue au moyen de bombes ou de missiles guidés, entérinant la naissance de ce qu’on appellerait bientôt la "frappe chirurgicale".
Inauguré avec succès au Vietnam, l'usage des bombes à guidage laser mit pourtant longtemps à se généraliser au sein de l'armée américaine : en 1991, lors de la première Guerre du Golfe, 10 % des bombes utilisées pouvaient être qualifiées "d'intelligentes". En 2003, lors de la seconde Guerre du Golfe, c'était 90 %
Le surcoût de ces projectiles, ajouté à celui des avions de combat eux-mêmes, explique facilement la lenteur de cette évolution : le simple fait d'installer un dispositif de guidage (GPS, système de contrôle et de gouvernes, modification de la "peau" pour améliorer l'aérodynamisme,...) sur une bombe au demeurant fort classique revient en effet à 20 000 dollars... par bombe (!)
En tout état de cause, la "bombe intelligente" est donc une arme de riches, qui n'a d'utilité qu'au sein de sociétés véritablement hantées par le remords et la peur de tuer de supposés innocents. Et c'est aussi une arme de prestige et d'apparat, que l'on présente à la Presse pour l'éblouir, et à l'opinion publique pour lui démontrer que l'on tente tout et même l'impossible afin de maintenir la guerre à un niveau socialement acceptable...
Rien d'étonnant dès lors à ce que les Russes, qui en Tchéchénie n'avaient aucune opinion publique - nationale ou internationale - à ménager, aient renoncé à utiliser les quelques exemplaires qui figuraient pourtant dans leur arsenal, et préféré pilonner Grozny "à l’ancienne", c.-à-d. au canon, au napalm et à la bombe à fragmentation, tuant des milliers de civils et transformant la ville entière (en ce compris les hôpitaux), en amas de ruines fumantes dans l'indifférence générale, mais en y laissant eux-mêmes 5 000 hommes...
Dans le même temps, les concentrations d’artillerie antiaérienne concentrées sur les digues – qu’il était interdit de détruire – faisaient l'objet d’un "traitement" analogue au moyen de bombes ou de missiles guidés, entérinant la naissance de ce qu’on appellerait bientôt la "frappe chirurgicale".
Inauguré avec succès au Vietnam, l'usage des bombes à guidage laser mit pourtant longtemps à se généraliser au sein de l'armée américaine : en 1991, lors de la première Guerre du Golfe, 10 % des bombes utilisées pouvaient être qualifiées "d'intelligentes". En 2003, lors de la seconde Guerre du Golfe, c'était 90 %
Le surcoût de ces projectiles, ajouté à celui des avions de combat eux-mêmes, explique facilement la lenteur de cette évolution : le simple fait d'installer un dispositif de guidage (GPS, système de contrôle et de gouvernes, modification de la "peau" pour améliorer l'aérodynamisme,...) sur une bombe au demeurant fort classique revient en effet à 20 000 dollars... par bombe (!)
En tout état de cause, la "bombe intelligente" est donc une arme de riches, qui n'a d'utilité qu'au sein de sociétés véritablement hantées par le remords et la peur de tuer de supposés innocents. Et c'est aussi une arme de prestige et d'apparat, que l'on présente à la Presse pour l'éblouir, et à l'opinion publique pour lui démontrer que l'on tente tout et même l'impossible afin de maintenir la guerre à un niveau socialement acceptable...
Rien d'étonnant dès lors à ce que les Russes, qui en Tchéchénie n'avaient aucune opinion publique - nationale ou internationale - à ménager, aient renoncé à utiliser les quelques exemplaires qui figuraient pourtant dans leur arsenal, et préféré pilonner Grozny "à l’ancienne", c.-à-d. au canon, au napalm et à la bombe à fragmentation, tuant des milliers de civils et transformant la ville entière (en ce compris les hôpitaux), en amas de ruines fumantes dans l'indifférence générale, mais en y laissant eux-mêmes 5 000 hommes...
2 commentaires:
Il faut considérer toutes les variables dans le cas des bombes intelligentes.
Une bombe larguée par un avion peuvent, malgré le surcoût des bombes et avions, s'avérer moins chers que 100 bombes classiques larguées par 100 avions. Ne serait-ce qu'en prenant en compte les heures de vol des 100 avions, formation et paye des pilotes...
De toute facons, pour atteindre la cible il faut des centaines, voir des milliers de bombes traditionels
Publier un commentaire