mardi 21 juillet 2009

2326 - faute de grives...

... faute de quadrimoteurs de bombardement, Allemands et Japonais n’ont d’autre choix que de lutter avec les moyens dont ils disposent, c.-à-d. pour l’essentiel avec des bimoteurs tactiques moyens qui, comme le Heinkel 111, ont pour la plupart été conçus dans l’avant-guerre,… soit à une époque où les chasseurs d’interception volaient moins vite que les bombardiers, et où une charge de bombes de deux tonnes était considérée comme exceptionnelle.

Impossible, dans ces conditions, d’infliger aux villes et industries anglaises – et a fortiori américaines ! - des dommages semblables à ceux que les Anglais et les Américains infligent quotidiennement aux villes et industries allemandes et japonaises,… surtout si l’on sait qu’en plus de leurs quadrimoteurs stratégiques, ces derniers disposent également de milliers de bimoteurs tactiques !

A Tokyo comme à Berlin, on tente certes de réagir, mais les solutions proposées, du bimoteur "géant" (Mitsubishi Ki-67 "Hyriu") au quadrimoteur à deux hélices (Heinkel 177 "Greif"), en plus d’afficher une fiabilité pathétique, ne peuvent rivaliser avec des bombardiers lourds conçus et construits comme tels.

Et lorsqu’après d’innombrables retards et problèmes ceux-ci se retrouvent enfin disponibles en nombre, le sort des armes est depuis longtemps joué et, faute d’essence pour les faire voler, on n’a alors plus d’autre choix, côté allemand, que de les envoyer à la casse aussitôt après leur sortie d’usine ou, côté japonais, que de les transformer en avions-suicide à usage unique.

Dans une guerre classique, on ne peut rien contre l'implacable arithmétique des bombes et des obus, où celui qui gagne finit toujours par être celui qui en déverse le plus.

Ainsi, dès 1942 les Américains fabriquent déjà près de 10 000 bombardiers moyens et lourds, et les Japonais moins de 2 500 (méritant tout au plus le qualificatif de "moyens"). Durant les huit premiers mois de 1945, les Américains en fabriqueront encore 11 000 de plus, et les Japonais moins de 2 000 (dont aucun ne pouvait rivaliser avec un B24 "Liberator" ni, a fortiori, avec une superforteresse B29)

3 commentaires:

Scorpius a dit...

Dur de se renouveler en matière de titres, hein ;-)

D'Iberville a dit...

faut dire qu'après 2 300 chroniques, on ne se rappelle pas toujours tous les titres qu'on a déjà employé...

Scorpius a dit...

Votre blog exceptionnel n'en pâtit pas, rassurez-vous.