... ayant quitté Milan le 25 avril 1945, Mussolini et sa suite ont erré sur les routes pendant toute une journée.
Le lendemain, un officier SS convainc le Duce de se dissimuler, en uniforme de sous-officier, dans une colonne allemande en retraite. Mais la dite colonne est finalement arrêtée par un groupe de partisans italiens près du lac de Côme.
Le déguisement de Mussolini ne résiste pas longtemps à l'analyse. Lui-même, sa maîtresse, Clara Petacci, et ses derniers fidèles, sont brutalement arrachés du camion, conduits à la commune de Domaso, puis enfermés dans une ferme voisine.
Comme en juillet 1943, Mussolini s'avère à nouveau un hôte fort encombrant pour ses geôliers qui, ne sachant pas trop quoi faire, s'efforcent d'obtenir des instructions.
Le 28, la décision tombe enfin : Mussolini, sa maîtresse et leur suite, une quinzaine de personnes au total, sont sommairement exécutés, dans des circonstances qui demeureront nébuleuses, sans doute parce que personne, en Italie, ne souhaite faire les frais d'un procès qui pourrait s'avérer gênant pour beaucoup de monde.
Ramenés à Milan en camion, les corps sont alors traînés dans les rues de la ville au milieu d'une foule en liesse, et finalement suspendus par les pieds, à la devanture d'une station d'essence, Piazza Loreto, à l'endroit-même où, un an auparavant, des partisans italiens avaient subi le même sort après un attentat contre la Wehrmacht...
4 commentaires:
Dans son dernier ouvrage consacré à Hitler et ses généraux, Philippe Richardot soutient que l'ami Benito aurait été éliminé par des agents du Secret Service sur instruction de Churchill himself qui ne tenait pas à ce que soient révélés les contacts que les deux hommes avaient entretenus en 1940.
Mussolini aurait été approché à cette époque comme médiateur au cas où la situation serait devenue désespérée pour les britanniques afin d'obtenir d'Hitler un armistice au moins aussi avantageux que celui accordé aux Français...
Ce qui est avéré en tout cas, c'est la présence effective des services secrets alliés en Italie du Nord en 1945 pour préparer le prochain round contre les soviétiques et leurs alliés.
Oui, enfin, bon : de même, on a également soutenu que Himmler avait été assasiné pour l'empêcher de faire de "terribles révélations", et que Hess a été "suicidé" pour l'empêcher de faire de "terribles révélations"... mais 40 ans après les faits ;-)
héhé, c'est sûr que les adeptes de la théorie du complot sont partout, je suis d'ailleurs moi-même convaincu de l'existence d'un complot de la théorie du complot ;-)
+ sérieusement, comme Richardot précise la nature des "révélations" en cause, peut-être a-t-il eu accès à des informations récemment déclassifiées ?
bon d'un autre côté, son bouquin contient des pages de von Paulus à faire dresser les cheveux sur la tête...
Anonyme a dit...
Un historien de bonne réputation, qui fait autorité sur l'Italie fasciste a récemment écrit un livre sur les derniers jours de Mussolini (qui font encore débat en Italie, si longtemps après , surtout dans le contexte actuel Léguiste et Padanien où s'agitent pas mal de néo fascistes )...
Mussolini s'était enfui avec sa "bandera des cloportes" ministres , bouffons, gardes et maîtresses, pas mal d'argent et de valeurs négociables, soi disant pour aller tenter un dernier baroud d'honneur dans la vallée de Sondrio / Valtellina, qui communique avec le Tyrol et la Bavière...
mais en fait plus probablement pour aller se planquer en Suisse...
Mal conseille (en particulier par le "superfasciste" (l'ex ministre de la propagande Alessandro Pavolini, qui finira comme dans un western) et entouré de gardes allemands qui ne le lâchent pas d'une semelle ...Mussolini choisit la route par l'est du lac de Côme (très proche de la suisse...mais où les résistants italiens (communistes comme monarchistes) étaient très nombreux et actifs.
Mussolini ne s'était pas embarqué sans biscuit: Outre l'Or et les billets de banque , il avait déménagé ses archives, qu'il espérait sans doute utiliser dans le cadre d'un procès de Nurenberg ..."sauce bolognaise"...or ces dossiers furent dispersés et pillés ...en particulier un mystérieux "cartulare Churchill" qui contenait semble t'il la correspondance entre les deux leaders .
Etonnamment, à peine la paix conclue, Churchill s'en vint passer ses vacances (Il en avait, les anglais avaient voté travailliste , histoire d'avoir quelques chances d'avancées sociales)...sur les bords du lac de Côme, soi disant pour peindre des aquarelles de l'enchanteresse Riviera des lacs.
Il était flanqué d'un garde du corps (un policier de Scotland Yard)
qui posait beaucoup de questions aux partisans résistants du coin (qui s'étaient payés une solde voire acheté des lopins de terre avec les miettes du trésor de la république de Salo)....coïncidence?
En tous cas un journal suisse et de gauche (çà existe) publia une caricature où l'on voyait Churchill jeter des dossiers au feu...
Le vieux lion a sans doute voulu que rien ne vienne ternir sa belle légende
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