
Vu le contexte économique et militaire, il n'était évidemment pas question de partir d'une feuille blanche. On se tourna donc vers la transformation d'un bâtiment existant et déjà flots, en l'occurrence le paquebot Roma, rebaptisé Aquila, dont on rasa les superstructures afin d'y installer un pont d'envol, que l'on réaménagea de manière à lui permettre d'embarquer une cinquantaine de chasseurs Reggiane Re-2001 (1), et que l'on remotorisa entièrement pour qu'il puisse filer 30 noeuds.
En novembre 1942, face à la dégradation de la situation militaire, les Italiens entreprirent une transformation semblable sur l'Augustus, rebaptisé Sparviero, dont on conserva néanmoins les machines d'origine - qui ne donnaient que 18 noeuds - afin de gagner du temps.
Mais l'ironie du sort voulut que la Regia Marina, terrassée par les porte-avions britanniques, termine la guerre sans un seul navire de ce type.
En septembre 1943, l'Aquila était en effet presque terminé lorsqu'il fût surpris à Gênes par la Capitulation italienne. Saisi par les Allemands, puis endommagé par un bombardement allié en juin de l'année suivante, il fut finalement coulé en avril 1945 par un commando de nageurs de combat... italiens. Renfloué après guerre, le porte-avions, désormais inutile, fut ferraillé en 1951.
Quant au Sparviero, sa transformation fut stoppée par la défaite bien avant qu'il ne soit achevé...
(1) le Re-2001 était une évolution du Re-2000 (apparu en 1938) qui se distinguait de son aîné par la greffe d'un moteur Daimler-Benz DB-601 construit sous licence par Alfa-Roméo
2 commentaires:
Y a deux fois "de gagner".
Ceci dit, continuez ! Merci pour votre blog.
C'est corrigé
Merci ;-)
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