dimanche 15 février 2004

342 - du Japon-bourreau au Japon-victime

... ce qu'il y a de véritablement fascinant dans le révisionnisme japonais, c'est qu'à la différence du révisionnisme allemand, il est réellement parvenu - tant sur son sol natal qu'à l'étranger - à présenter le Japon comme la victime, et pas le coupable, de la guerre

Tout le monde, en ce compris en France ou en Belgique, pleure donc aujourd'hui sur les malheureux civils japonais sublimés à Hiroshima et Nagasaki, et commémore, année après année, l'anniversaire de cet odieux "Crime contre l'Humanité"

Mais, curieusement, tout le monde a oublié les 7 millions de Chinois tués par l'armée japonaise de 1930 à 1945 (!), personne ne commémore les 300 000 Chinois assassinés à Nankin, personne ne se rappelle les milliers de prisonniers de guerre occidentaux décédés dans les camps ou lors de death march, personne ne se souvient de ceux à qui les Japonais inoculèrent volontairement le choléra ou la peste, ou de ceux qui furent disséqués vivants au terme "d'expériences" qui auraient rempli d'effroi les nazis les plus endurcis.

En fait, tout se passe comme si les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki avaient, à eux seuls, "ramené les compteurs à zéro", et subitement excusé les millions de morts qui les avaient précédé, comme s'ils avaient à eux seuls transformé le Japon-bourreau en Japon-victime...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Je ne peux pas m'empêcher de penser que ceux qui ont subi, chez eux, la barbarie des troupes japonaises ne regardent pas le Japon comme une victime.