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| Les porte-avions de la British Pacific Fleet : l'inconvénient de la taille, l'avantage du pont blindé |
Or, là encore, les Américains n’en voulaient pas, estimant, avec quelque raison, que cette British Pacific Fleet était bien trop novice, consumerait bien trop de leurs propres ressources logistiques, et risquerait, malgré tout, de leur voler une partie des lauriers de la future victoire contre le Japon.
La guerre étant, selon la célèbre expression de Clémenceau, "une chose trop grave pour la confier à des militaires", l’affaire s’était donc réglée au niveau politique, entre Churchill et Roosevelt, et la British Pacific Fleet avait finalement été autorisée à pénétrer dans le Pacifique au début de 1945, et à opérer sous le contrôle de la 5ème Flotte américaine de l’amiral Spruance.
Pour les Britanniques, c’était une victoire, mais c’était aussi, compte tenu de la faiblesse de leurs moyens, un fardeau considérable. Et de fait, les débuts de British Pacific Fleet avaient été fort laborieux, en particulier dans le domaine du ravitaillement en mer, discipline dans laquelle les équipages américains excellaient mais où les britanniques avaient tout à apprendre, et qu’ils ne maitriseraient en définitive que dans les ultimes semaines de la guerre.
Dans cette guerre, justement, les porte-avions britanniques avaient l’avantage de disposer d’un pont blindé, dont leurs homologues américains étaient dépourvus, et qui offrait une bien meilleure résistance aux attaques, et en particulier aux attaques kamikazes devenues la norme chez l’ennemi japonais, mais ils avaient en revanche l’inconvénient d’être plus petits et d’embarquer en moyenne 25 à 30% d’avions en moins, ce qui, en pratique, signifiait que la force de frappe de quatre porte-avions britanniques équivalait à peu près à celle de trois porte-avions américains…

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