mardi 30 décembre 2025

9135 - et de l'Océan Indien...

L'Eastern Fleet, ou faire ce qu'on peut avec ce qu'on a...
… à partir de 1944, l’amélioration de la situation militaire dans l’Atlantique, en Méditerranée et dans l’Arctique, puis la réussite des Débarquements de Normandie et de Provence, avaient progressivement permis à l’Eastern Fleet de récupérer des navires de guerre, de s’en retourner à Ceylan, puis de lancer des actions enfin offensives dans l’Océan Indien.

Mais parce qu’elle ne disposait d’aucun moyen amphibie, ni d’unités d’Infanterie qui lui auraient permis de prendre pied sur le rivage et de partir à la reconquête des territoires perdus, l’Eastern Fleet s’était toutefois limitée à des actions de type hit and run, où l’on se contentait de surgir et de frapper les intérêts japonais, et particulièrement leurs installations pétrolières d’Indonésie et de Malaisie, avant de retraiter à toute vapeur vers Ceylan.

Par rapport aux années passées, c’était incontestablement un progrès, mais c’était néanmoins largement insuffisant pour provoquer autre chose qu’une légère irritation chez les Japonais, dont la Marine de guerre avait de toute manière déjà déserté l’Océan Indien au profit de celui du Pacifique.

Ce constat, et aussi la conviction - justifiée - que le sort de la guerre ne se jouerait que dans le Pacifique, avaient alors incité Churchill à changer son fusil d’épaule, ou plus exactement à relocaliser l’Easten Fleet dans le Pacifique.

Mais parce qu’ils s’estimaient - à raison - en mesure de remporter la Guerre du Pacifique à eux seuls, les Américains, dont le soutien logistique était de toute manière indispensable, ne voulaient pas entendre parler d’une quelconque flotte britannique opérant dans ce qu’ils considéraient comme leur jardin privé et exclusif, ni, a fortiori, d’une flotte britannique y opérant de manière indépendante

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