06 août 1945 : l'Humanité vient de faire une entrée fracassante dans l'ère atomique... |
… Hiroshima, 08h15
Little Boy - quatre tonnes, trois mètres de long - jaillit de la soute, tandis que le pilote enclenche aussitôt la surpuissance des quatre énormes Wright R-3350, puis lance l'avion dans un virage serré, prélude à une fuite éperdue.
Quelques habitants d'Hiroshima ont peut-être aperçu la manœuvre, ou peut-être pas; certains ont peut-être pressenti que quelque chose de terrible se déroulait en cet instant, ou peut-être pas; mais tout cela est désormais sans importance : à environ 200 mètres de la cible visée, la bombe, déclenchée par un détonateur altimétrique, explose à une hauteur de 700 mètres - altitude soigneusement choisie après les résultats du test de "Gadget", afin de maximiser l'effet de souffle, par réverbération sur le sol.
Au point zéro, la température sera évaluée, après guerre, à près de 3 000 degrés, et la puissance de l’explosion à environ 12 500 tonnes de TNT, autant de chiffres amplement suffisants pour provoquer la mort d'environ 80 000 personnes, et la destruction de 70 000 des quelque 76 000 habitations et immeubles de la ville.
Mais le plus "spectaculaire", et le plus inédit, ce sont néanmoins les atroces brûlures infligées aux survivants par la chaleur et les radiations, des blessures le plus souvent impossibles à soigner, a fortiori avec la technologie de l'époque et les faibles ressources dont dispose encore le Japon en ce bel été de 1945, et des blessures qui, pendant des mois, vont encore entraîner la mort, dans des souffrances indicibles, de milliers de personnes supplémentaires.
L'Humanité vient d'entrer de plein pied dans l'ère atomique…
Little Boy - quatre tonnes, trois mètres de long - jaillit de la soute, tandis que le pilote enclenche aussitôt la surpuissance des quatre énormes Wright R-3350, puis lance l'avion dans un virage serré, prélude à une fuite éperdue.
Quelques habitants d'Hiroshima ont peut-être aperçu la manœuvre, ou peut-être pas; certains ont peut-être pressenti que quelque chose de terrible se déroulait en cet instant, ou peut-être pas; mais tout cela est désormais sans importance : à environ 200 mètres de la cible visée, la bombe, déclenchée par un détonateur altimétrique, explose à une hauteur de 700 mètres - altitude soigneusement choisie après les résultats du test de "Gadget", afin de maximiser l'effet de souffle, par réverbération sur le sol.
Au point zéro, la température sera évaluée, après guerre, à près de 3 000 degrés, et la puissance de l’explosion à environ 12 500 tonnes de TNT, autant de chiffres amplement suffisants pour provoquer la mort d'environ 80 000 personnes, et la destruction de 70 000 des quelque 76 000 habitations et immeubles de la ville.
Mais le plus "spectaculaire", et le plus inédit, ce sont néanmoins les atroces brûlures infligées aux survivants par la chaleur et les radiations, des blessures le plus souvent impossibles à soigner, a fortiori avec la technologie de l'époque et les faibles ressources dont dispose encore le Japon en ce bel été de 1945, et des blessures qui, pendant des mois, vont encore entraîner la mort, dans des souffrances indicibles, de milliers de personnes supplémentaires.
L'Humanité vient d'entrer de plein pied dans l'ère atomique…
1 commentaire:
La rumeur publique a longtemps entretenu le fait que Paul Tibbets, le pilote de l’Enola Gay, qui lança la bombe Little Boy sur Hiroshima serait devenu fou suite aux remords éprouvés pour avoir en un instant causé tant de souffrances.
Evidemment, il n’en est rien et il semble bien n’avoir « jamais exprimé de regrets pour les victimes d’Hiroshima ». Il resta dans l’Air Force et y fit une belle carrière, devenant Brigadier Général, (que l’on peut traduire par Général de Brigade), puis attaché militaire en Inde avant de prendre sa retraite en 1966.
Charles Sweeney, qui lança Fat Man sur Nagasaki, considéra pour sa part que les bombes atomiques étaient « un mal nécessaire ». Lui aussi resta dans l’Air Force et devint aussi Brigadier Général.
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