dimanche 20 octobre 2024

8079 - la messe est dite...

L'Enola Gay, dans son musée, à Washington
… Hiroshima, 08h05

Quarante minutes plus tard, les sirènes retentissent à nouveau à Hiroshima, mais beaucoup d'habitants, échaudés par la première alerte, ne prennent même pas le temps de s'en retourner aux abris, persuadés d'assister au simple retour de l'appareil américain qui les a survolé à peine une heure auparavant.

Mais à 08H09, c’est l’Enola Gay qui se présente au dessus de la ville. Le ciel est limpide et comme d'habitude vide tout de chasseur japonais, cloués au sol par les ordres et la pénurie de carburant.

De toute manière, le grand bombardier, que l'on a débarrassé de ses tourelles et de presque tout son armement défensif afin qu'il vole plus haut et plus vite, est monté à près de 10 000 mètres, proche de son plafond maximum, c-à-d beaucoup trop haut pour la plupart des avions japonais, dépourvus de compresseur ou de turbo-compresseur.

Dans le nez vitré du B-29, l'opérateur de bombardement prend alors les commandes de l'avion, et guette le centre de la cible - un pont au dessus d'une rivière.

Le Norden américain est, à cette époque, et bien qu'à tort, considéré comme le viseur le plus précis du monde, et à cette altitude, par temps clair, et dans de bonnes conditions, sa précision théorique est d'environ 200 mètres, performance qui, au demeurant, apparait quelque peu vide de sens vu la puissance jamais vue de la nouvelle bombe qu'on se prépare à larguer !

A 8H15, l'opérateur aperçoit la cible, et presse le bouton...

... ite missa est.

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