mardi 8 octobre 2024

8067 - et comme il fallait s'y attendre...

Sendai, après le raid du 19 juin 1945
... car, comme cela s'est déjà produit en Allemagne, où trouver des villes qui n’ont pas encore été réduites en cendres !

Tokyo, Osaka, Kobe, Nagoya,… à quelques exceptions volontairement écartées-près, toutes les grandes villes japonaises situées à portée des B-29 ont en effet déjà été "traitées", et même "traitées" à plusieurs reprises, à la bombe incendiaire, ce qui ne laisse donc comme perspective que de s’en prendre maintenant - et tout comme on l’a fait en Allemagne - qu’à de petites villes sans réelle valeur, à des complexes industriels qui ne fabriquent quasiment plus rien, ou alors à des raffineries qui n’ont plus la moindre goutte de pétrole à raffiner !

Mais comme on ne sait rien faire d’autre, et qu’il faut bien utiliser les armes dont on dispose, on continue donc, là encore comme on l’a fait en Allemagne - de bombarder et de re-bombarder !

A la fin de la guerre, lorsque le Japon tout entier ne sera plus qu’un immense champ de ruines, les Américains eux-mêmes estimeront qu’en moins d’un an, quelque 600 000 Japonais, ultra-majoritairement civils auront été tués et 1 300 000 autres blessés par leurs bombardements, des chiffres terrifiants, qui surpassent de loin le bilan des pertes allemandes, et même celui des fantassins, marins et aviateurs japonais tués en quatre années de conflit !

Pourtant, dès le mois de juin, qu’ils soient ou non navigants, et du simple mécanicien jusqu’à LeMay lui-même, le doute - ce même doute déjà ressenti en Allemagne - commence à s’installer.

Car chacun au sein du 21ème BG est bien forcé de se rendre compte que, contre toute attente, ces bombardements, aussi efficaces et meurtriers soient-ils, ne précipitent nullement la fin de la guerre, que des combats aussi acharnés que meurtriers continuent de se dérouler sur quantités d’îles du Pacifique, que le Japon continue de mobiliser sa population pour repousser l’invasion sans que celle-ci manifeste le moindre signe d’opposition,... et que les dirigeants japonais, de leur côté, ne manifestent toujours aucun empressement à accepter cette "Capitulation sans condition" qu’on exige d’eux !

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