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| Canon automoteur soviétique entrant dans Berlin, avril 1945 |
Mais alors que, le 16 avril, les Soviétiques lancent leur offensive finale sur Berlin, qu’ils vont écraser avec plus de deux millions d’hommes et sous les tirs de plus de quarante-mille canons (!), que reste-t-il encore à bombarder en Allemagne,... si ce n’est les ruines de villes déjà bombardées et re-bombardées à de multiples reprises ?
La Fin est proche, et Churchill n’est certes pas le dernier à la voir arriver
"Le 28 mars 1945, Churchill rédigea un mémorandum destiné au général Ismay, son chef d'état-major. "Il me semble", lui dit-il, "que le moment est venu où il nous faut revoir la question du bombardement des villes allemandes dans le seul but d'accroître la Terreur, quoique sous d'autres prétextes. Sinon, nous allons prendre le contrôle d’un pays complètement en ruines".
(...) Le ministre des Affaires étrangères m’a parlé de ce sujet et je ressens le besoin de nous concentrer plus précisément sur les objectifs militaires tels que le pétrole et les communications derrière la zone de combat, plutôt que sur de simples actes de Terreur et de destructions gratuites, aussi impressionnants soient-ils"
La guerre touchait à sa fin et Churchill-le-commandant-en-chef cédait progressivement la place à Churchill-l'historien.
Le Premier ministre était certes capable d’une grande émotion, et il éprouvait de véritables regrets face à la destruction de Dresde.
Le mémo était néanmoins un effort calculé pour se distancier d’une guerre de bombardements qu’il soutenait depuis longtemps, quoique de manière quelque peu erratique" (1)
(1) ibid, page 346
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