lundi 2 septembre 2024

8031 - Ci-git Dresde...

Sans doute l'image la plus connue de Dresde, où la statue demande "Pourquoi ?"
… Dresde, 13 février 1945, 22h13

Et puis, bien sûr, il y a Dresde et le Bombardement de Dresde, peut-être plus connu encore aujourd’hui que celui de Hambourg, et qui ne le cède en vérité à ce chapitre qu’à Hiroshima et Nagasaki !

A 22h13, le 13 février 1945, une première vague de 243 quadrimoteurs Lancaster commence en effet à larguer ses bombes sur la ville, explosives d’abord, afin de crever les plafonds et abattre les murs, incendiaires ensuite, sous la forme de milliers et de milliers de petites bombes de moins de 2 kg, qui embrasent instantanément les pièces, les rideaux, les matelas et tout le mobilier désormais exposé à l'air libre.

Après moins de 15 minutes, la première vague est déjà repartie, mais au sol, c’est déjà l’enfer, un enfer que les pompiers sont incapables de juguler, d’autant qu’une heure plus tard, une seconde vague de 529 appareils se présente à son tour !
 
"Après le deuxième bombardement, la ville était condamnée. Les incendies jaillissaient des fenêtres et des toits ouverts. Dans les rues étroites du centre-ville, les incendies des immeubles des deux côtés, à la recherche d'oxygène, convergeaient au centre, créant un plafond de flammes. Celui-ci commença à se déplacer vers le sol. Les incendies des quatrième, troisième, deuxième et rez-de-chaussée se rejoignaient au centre de la rue. 
 
Toujours à la recherche d'oxygène, les flammes se déplaçaient dans les rues à une vitesse vertigineuse. Comme à Hambourg un an et demi plus tôt, des centaines de ces incendies convergèrent vers le centre de la vieille ville. Ils n’avaient nulle part où aller, à part monter. Une grande colonne de flammes jaillit dans le ciel, déclenchant un processus qui créa une tempête de feu. 
 
La colonne s’éleva davantage, aspirant davantage d'air et de gaz. Le processus s’auto-entretenait et le feu grimpa à des kilomètres dans le ciel. Dresde était en train de mourir. Dans la rue, les vents créés par la tempête de feu atteignirent 140 km/h à l'heure. Les gens se battaient contre eux, sombraient dans la folie et était engloutis par les flammes. Vers 01h40 du matin, toute personne restée dans les caves était morte ou mourante" (1)

(1) Randal, op cit, page 327

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Si les dirigeants nazis avaient eu les moyens d'infliger le même traitement à une ville britannique ou américaine, pensez-vous qu'ils auraient hésitė un seul instant où qu'ils auraient eu des remords ensuite ?